Le lancement du programme spécial pour l'extension des vergers agrumicoles sur 1 000 hectares est sérieusement compromis et ne pourra être lancé dans l'immédiat, à cause de la sécheresse qui affecte la région. C'est ce que nous avons appris, samedi, auprès de la direction des services agricoles. A la faveur de cette opération, la superficie globale des agrumes devait passer de 5 800 à 6 800 hectares. L'objectif des décideurs visait à redonner à cette activité agricole la place qu'elle mérite dans le paysage économique local et national. Rappelons que jusqu'à 1980, ces produits étaient exportés vers la France et d'autres pays de la méditerranée. Les responsables du secteur ne désespèrent pas toutefois de voir ce programme relancé dès l'amélioration de la situation des deux barrages que compte la wilaya. Ceux-ci, pour rappel, n'emmagasinent que de faibles quantités, soit 3 et 31 millions de m3, sur une capacité de stockage respective de 116 et 280 millions de mètres cubes. Un quota de 6 millions de m3 seulement est dégagé à partir de l'ouvrage de Oued Fodda pour l'irrigation de toute la plaine du Cheliff, dont la superficie exploitée dépasse les 6 000 hectares, constitués en grande partie d'agrumes. La sécheresse persistante représente donc une sérieuse menace pour ce potentiel agricole, lequel est irrigué au « compte-goutte » depuis bien des années, ce qui entrave sérieusement son développement.