Pas moins de 7 000 hectares de vergers agrumicoles et d'autres arbres fruitiers n'ont pas été irrigués cette année à partir du barrage de Sidi Yacoub, dont le volume emmagasiné, soit moins de 10% de sa capacité de stockage, est réservé exclusivement pour l'alimentation en eau potable des populations. Si certaines surfaces ont pu être sauvées grâce à des forages privés, d'autres par contre ont été sérieusement touchées par la sécheresse. Les fellahs concernés sont dans la tourmente et ne savent pas à quel responsable s'adresser pour pouvoir limiter les dégâts. « Les autorités concernées ne semblent guère préoccupées par notre situation, puisqu'à ce jour aucun dispositif d'urgence n'a été décidé par ces dernières. Les vergers risquent de dépérir entièrement si aucune solution n'est envisagée dans l'immédiat, car les besoins en eau, en cette période de chaleur, ne font que s'accentuer », nous diront des fellahs rencontrés à Oued Sly et à Boukadir. Les espèces d'arbres affectées sont les orangers, les poiriers et les pommiers, dont une bonne partie a été plantée dans le cadre du fonds de soutien à l'investissement agricole. En revanche, pour la plaine est, allant de Oued Fodda jusqu'à Chlef, en passant par Medjadja et Oum Drou, la situation semble moins préoccupante si l'on se réfère aux informations recueillies auprès de l'office d'irrigation du périmètre du moyen Cheliff. Sécheresse Celui-ci, selon son responsable, a pu mettre à la disposition des fellahs de cette région 5,1 millions de mètres cubes d'eau provenant du barrage de Oued Fodda, pour la période englobant le mois de juillet et jusqu'au 4 août, date de la clôture de la campagne d'irrigation. Le million de m3 restant du quota accordé cette année n'a pu être, dit-on, consommé en raison de la baisse inquiétante du niveau de cet ouvrage hydraulique. Le transfert d'eau demandé à partir d'autres barrages de la région n'a pas eu de suite favorable pour les mêmes motifs, indique-t-on. La sécheresse qui persiste risque aussi de se répercuter négativement sur l'alimentation en eau potable des populations, dont le principal ouvrage (barrage de Sidi Yacoub) accuse un déficit important.