Le petit bâtiment où sont logés les différents services de la conservation des domaines ouest et est d'Oran (Gambetta) ressemble à une ruche d'abeilles. Les employés et les administrés qui s'y affairent quotidiennement doivent faire preuve de beaucoup de patience. Il arrive que les nerfs des uns et des autres lâchent du fait de l'inexistence de moyens de travail perfectibles. Les préposés aux différents services sont continuellement accaparés par la compulsion des centaines de fiches et autres dossiers. Le matériel informatique, pourtant visible, ressemble à une coquille vide. « Nous sommes obligés de compulser des centaines de dossiers par jour. C'est une tâche harassante qui nous prend énormément de temps », affirme un responsable. Les bureaux où s'accumulent des piles de dossiers de toute sorte arrivent à peine à contenir les citoyens en quête de documents. Un responsable nous avoue franchement sa disposition à satisfaire les demandes des citoyens. Un constat vérifiable sur place qui nous a permis de mieux cerner la « problématique », qui reste tributaire d'une décision « venue d'en haut » pour la création d'une banques de données informatisées. « Au lieu de rechercher une information en quelques petites secondes, nous sommes contraints de compulser des centaines de fichiers de différentes dispositions domaniales », affirme notre interlocuteur. Mais tant bien que mal, les agents chargés de délivrer les documents semblent faire contre mauvaise fortune, bon cœur. L'établissement manuel des actes domaniaux ne les rebute pas , mais les conditions de travail seraient plus dégagées grâce à l'introduction de l'informatique.