Pour l'ambassadeur d'Italie, l'Algérie doit fournir des efforts supplémentaires pour encourager les investisseurs italiens. La deuxième édition du sommet algéro-italien se tiendra cette année « probablement à Alger » et les préparatifs pour sa tenue sont déjà en cours. C'est ce qu'a annoncé l'ambassadeur d'Italie en Algérie, S.E. Giampaolo Cantini, hier lors d'un point de presse organisé au siège de l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE) à Alger. Le premier sommet, organisé en novembre 2007 en Sardaigne et auquel avait pris part le président Bouteflika, a été couronné par la signature de l'accord de réalisation du deuxième gazoduc Galsi qui devra relier l'Algérie à la Sardaigne. Selon l'ambassadeur, ce sommet sera précédé par une série de rencontres bilatérales entre responsables algériens et italiens. Dès cette semaine, la secrétaire d'Etat italienne aux Affaires étrangères fera le déplacement à Alger et sera accompagnée d'une délégation de responsables italiens. Tout en mettant en exergue « l'excellence des relations qui lient l'Italie à l'Algérie », M. Cantini notera cependant que l'Algérie doit fournir des efforts supplémentaires pour encourager les investisseurs italiens et les convaincre à venir au pays. « Il faut aller vers de plus grandes facilitations au profit des investisseurs et accélérer le processus de privatisation », dira le diplomate italien. Selon lui, « la concurrence entre les pays de la région est féroce en matière de recherche des IDE » et il faudrait, à cet effet, « opter pour plus de facilitations pour les investisseurs ». En tout état de cause, « l'Algérie demeure un partenaire privilégié de l'Italie », soutient le diplomate qui en veut pour preuve la désignation de l'Algérie comme invitée d'honneur au forum des affaires qu'organise la chambre de commerce de Milan le 30 du mois en cours. Aussi, M. Cantini ne manquera pas de rappeler que 130 entreprises italiennes sont déjà présentes en Algérie dans le cadre de projets de partenariat, notamment dans le BTP et le secteur ferroviaire. D'autres entreprises se sont manifestées pour l'acquisition de PME proposées à la privatisation et de grandes banques développent un intérêt particulier au marché algérien qui devrait « leur permettre d'accompagner les investissements italiens en Algérie ». Sur le plan commercial, l'Italie reste le deuxième fournisseur de l'Algérie pour le 1er trimestre 2008 avec un montant global de 765 millions de dollars, en augmentation de 54,55% par rapport à la même période de l'année dernière. En 2007, les exportations italiennes vers l'Algérie ont atteint 2,4 milliards de dollars, en hausse de 26% par rapport à 2006. Les biens d'équipements industriels représentent le gros de ses exportations avec une valeur de plus de 1 milliard de dollars, soit 44% du total des exportations. S'agissant de la participation de l'Italie à la prochaine 41e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA), Samuele Porsia, directeur de l'ICE, a indiqué que plus de 90 entreprises italiennes prendront part à cet événement, en plus de celles qui seront représentées par leurs partenaires locaux. Cette année, il sera rendu honneur à la région de Vénétie « qui a vocation à devenir un partenaire stratégique de l'Algérie compte tenu des grands projets qui lient l'Algérie à cette région d'Italie », conclut M. Porsia.