Selon l'ambassadeur allemand à Alger, le renforcement de la coopération entre les deux rives de la Méditerranée est nécessaire certes, mais « nous ne voulons pas de la ségrégation dans ce projet d'union pour la Méditerranée ». L'ambassadeur d'Allemagne en Algérie a souligné sur sa lancée la « convergence » de vues entre l'Algérie et son pays sur ce projet de l'union pour la Méditerranée, initié, faut-il le rappeler, par le président français Nicolas Sarkozy. Selon le conférencier, « les concertations entre les responsables algériens et allemands sur la question de ce projet ont dégagé une grande convergence », précisant que son pays « ne s'est pas opposé » au projet. Cette position, d'après l'ambassadeur allemand, était sur la même piste que celle de l'Algérie « qui préfère d'abord s'informer sur son contenu avant de se prononcer ». C'est une position qui est « tout à fait juste », a-t-il estimé. Ce dernier considère également que « sans l'Algérie, le projet d'union pour la Méditerranée n'a pas de grandes chances de réussite », soulignant qu'« il faudrait impérativement donner de la substance à ce projet ». Il a estimé, dans ce contexte, qu'en renforçant son contenu, l'initiative pourra donner de meilleurs résultats que le processus de Barcelone qui cumule, a-t-il dit, une « multitude de déceptions ». Sur la circulation des personnes entre les deux rives, Johannes Westerhoff a affirmé que « l'Europe ne peut pas ouvrir ses portes et dire à tout le monde bienvenu ». Et d'ajouter : « La question de l'émigration est un véritable casse-tête et les solutions ne sont pas faciles à trouver. Les méthodes d'insertion et d'intégration sont aussi très coûteuses pour les pays européens. » Selon l'orateur, l'Algérie ne souffre pas uniquement de la question des « harraga », mais aussi de la fuite des cerveaux.