Les traumatismes crâniens, une conséquence des accidents de la circulation, posent un sérieux problème de prise en charge. L'absence de structures spécialisées telles que les unités de neuro-traumatologie fait que la plupart des victimes décèdent. « 80% des accidentés de la route décèdent suite au traumatisme crânien », a souligné le professeur Sidi Saïd, président de la Société algérienne de neurochirurgie dont les travaux de son XXIIIe congrès ont été ouverts hier au centre Art et Culture, au théâtre de Verdure. Les victimes sont généralement prises en charge tardivement, ce qui rend l'état de santé des malades encore plus compliqué. « Plus de 50% d'entre elles en conservent des séquelles invalidantes. Et d'autres restent dépendantes jusqu'à là fin de leur vie. Les atteintes physiques peuvent être majeures : paraplégie ou hémiplégie, troubles de la vue. Les lieux d'accueil pour assurer un suivi font également défaut », a t-il souligné. La Société algérienne de neurologie plaide pour la création dans les grands centres hospitaliers de pôles de neuro-traumatologie pour assurer une prise en charge complète. « Là où il est possible d'effectuer des examens radiologiques et autres examens complémentaires sans déplacer le malade d'un service à un autre, comme cela se fait actuellement. » Le président de la Société algérienne de neurochirurgie a également appelé à la création d'un service de neuro-chirurgie pédiatrique. Ce type de structure sera d'un grand apport aux enfants souffrant de certaines pathologies du système nerveux central. « Sur les cinq services existant sur tout le territoire national, certains assurent les soins nécessaires, mais cela reste encore insuffisant », a-t-il ajouté, en précisant que certaines maladies chez ces enfants sont évitables, comme des malformations du système nerveux central. La prévention est possible bien avant la conception de l'enfant, a-t-il indiqué. Il précise que la prescription de l'acide folique pour les mamans est le meilleur moyen de réduire ce genre de malformations congénitales. A noter que les travaux du congrès qui prendront fin aujourd'hui ont été consacrés cette année au traitement des méningiomes et à la maladie de Parkinson.