Plus d'une centaine de neurochirurgiens ont pris part aux 23èmes journées de neurochirurgie organisées au théâtre de Verdure, mercredi et jeudi derniers, à l'initiative de la Société algérienne de neurochirurgie. Ils ont lancé, à l'occasion de cette rencontre, un appel pressant à la création d'un service de neurochirurgie pédiatrique. Le docteur Abderrahmane Sidi Saïd, président de la Société algérienne de neurochirurgie et chef de service de neurochirurgie au centre hospitalo-universitaire (CHU) Lamine Debaghine de Bab El Oued, a insisté sur la création d'un service spécialisé pour la prise en charge de la neurochirurgie pédiatrique. Il a rappelé à ce propos «la prévalence des tumeurs du cerveau et des malformations congénitales chez les enfants, des pathologies qui, dira-t-il, exigent des structures spécialisées en neurochirurgie pédiatrique pour une sérieuse prise en charge». Autre insuffisance relevée, l'absence de centres pour la prise en charge des traumatismes crâniens chez les accidentés de la route. D'où l'urgence d'en créer rapidement d'autant que 80% des victimes des accidents de la route qui subissent des traumatismes crâniens sont des jeunes, dont la majorité décède faute d'une bonne prise en charge. Selon le docteur Sidi Saïd, «la majeure partie des victimes d'accidents de la circulation qui subissent des traumatismes crâniens perdent plus de trois heures dans la recherche d'une structure pour les prendre en charge au sein des différents hôpitaux et beaucoup perdent la vie entre-temps». S'agissant de la maladie de Parkinson, un thème abordé en table ronde jeudi dernier, le docteur Sidi Saïd a souligné que les personnes atteintes de cette maladie sont actuellement prises en charge en Algérie. Pour rappel, l'Association algérienne de neurochirurgie, dont la création remonte à 1983, compte 250 neurochirurgiens du secteur public et une trentaine exerçant dans le secteur libéral. Selon les participants à ces 23èmes journées de neurochirurgie, cette spécialité a connu des avancées importantes. Ainsi, plusieurs structures sanitaires sont dotées de scanners, notamment Sétif, Oran, Constantine et Alger, afin de permettre le diagnostic précoce des maladies du système nerveux. Cependant, les hôpitaux d'Alger souffrent particulièrement d'une surcharge de malades qui y affluent des quatre coins du pays. Il y a lieu de noter enfin que l'Association de neurochirurgie prépare deux grands événements : elle organisera, l'année prochaine, le premier séminaire francophone en Algérie sur la neurochirurgie et un séminaire arabe de neurochirurgie attendu en 2010. A. B.