Contrairement à ses habitudes, Khaled Bounedjma, secrétaire général de la CNEC (Coordination nationale des enfants de Chouhada), s'est attaqué frontalement, jeudi à Bouira, à l'administration qu'il considère comme étant « le seul adversaire des enfants de chouhada ». L'orateur, qui parle de « cercles d'intérêts » et de maffia, ne manquera pas de proférer une menace à peine voilée en faisant allusion à certains ministres de l'actuel gouvernement pour lesquels il suggère le départ. Pour lui, « un ministre qui a passé 14 ans au pouvoir sans rien donner doit impérativement partir ». Sur sa lancée, le désormais « néo » Bounedjma parle de pillage des biens de la nation par des rentiers, au moment où, selon lui, les enfants de chouhada et les jeunes sont tout bonnement marginalisés. Pour répondre à ses détracteurs dans la maison CNEC, et « ceux qui tirent les ficelles », l'orateur promet de faire des révélations fracassantes sur le passé de chacun parmi ces derniers. « Nous avons des preuves, des archives complètes en images et en son qui dévoileront des vérités jusque-là inconnues du commun des citoyens sur l'histoire de l'Algérie », dira-t-il, avant d'ajouter que celles-ci (les archives) concernent la période allant de 1944 à 1962. Ces documents sont compromettants, assure-t-il, avant de promettre leur révélation au grand public au cours d'un grand rassemblement des enfants de chouhada qui se tiendra le 3 juillet au stade de Zéralda. A notre question, en marge de la conférence animée dans l'enceinte du musée du Moudjahid, sur la source de ces archives « complètes et compromettantes », Bounedjma nous répondra que cela reste le secret de la CNEC. Sur un autre volet, notre interlocuteur que nous avons questionné sur le silence observé sur la revendication d'un troisième mandat pour Bouteflika, se limite à dire que cela relève du Président qui doit d'abord exprimer son intension de réviser la Constitution. Un revirement qui renseigne sur le piétinement de cette campagne désormais appelée à s'estomper.