L'Association pour la protection de l'activité commerciale (APAC) sollicite l'intervention du wali d'Alger afin de procéder au gel d'une liste de bénéficiaires d'étals commerciaux, sis au nouveau marché de Zoudj Ayoun (place des Martyrs). Selon l'association, cette liste, arrêtée par l'APC de La Casbah, ne répond « aucunement » aux orientations faites par les plus hautes autorités de l'Etat. « La plupart des 200 bénéficiaires sont étrangers à la commune. Ce qui n'est pas sans risque de provoquer la colère des jeunes de La Casbah, qui attendaient avec impatience cette structure commerciale », indique l'APAC dans un communiqué transmis à notre rédaction. L'APAC interpelle, par la même occasion, le ministre de l'Intérieur et le directeur général de la sûreté nationale sur les débordements qui pourraient survenir suite à l'absence de dialogue avec l'APC concernée. L'APAC procède depuis plusieurs mois au recensement des commerçants informels, qui activent dans les communes de la capitale. Elle se fixe pour objectif d'intégrer les vendeurs à la sauvette dans le circuit officiel. « Nous aurions gagné doublement, d'abord impliquer l'association à créer de l'emploi et par-là même, permettre au fisc de générer de l'impôt et ensuite protéger le commerçant légalement inscrit au registre du commerce de la conccurrence déloyale », nous déclare le président de l'APAC, Ayache Hafaïfi. Contactée, une source proche de l'APC de La Casbah tient à souligner que les bénéficiaires de ce futur marché ne sont pas « étrangers » à la commune. « La liste a été faite en respectant les critères d'usage, notamment le fait que le postulant soit originaire de la commune et qu'il soit bien sûr chômeur », ajoute notre source.