Réagissant aux dernières augmentations des prix du carburant, l'Association pour la protection de l'activité commerciale a tenu, hier, au niveau de son siège sis à Djenane Hassène, dans la commune de Oued Koriche, une conférence de presse. Dans son intervention, le président de cette association, M. Ayache Hefaifa, retiendra trois points constituant les revendications pour lesquelles il espère un écho favorable de la part des instances. Il n'y ira pas avec le dos de la cuillère pour appeler à la démission du chef du gouvernement suite aux décisions prises récemment en matière d'augmentation d'un certain nombre de produits à large consommation sans consultation aucune des parties prenantes, notamment les commerçants et sans prendre en compte le pouvoir d'achat des citoyens. Parallèlement, l'association exige la démission du premier responsable de l'UGTA pour non-respect des principes de la Centrale syndicale, à savoir la défense des droits des travailleurs. “L'UGTA a pris la position de spectateur vis-à-vis du recours dernièrement annoncé sur la privatisation sans pour autant se soucier de la compression qui toucherait des milliers de travailleurs et appauvrirait davantage des centaines de familles”, dira-t-il. Revenant au problème des commerçants, il soulèvera la question relative à l'attribution des étals au niveau de Zoudj Ayoune (place des Martyrs) où les listes continuent à susciter le doute sur les bénéficiaires. “Le maire de la Casbah assumera toutes les responsabilités sur d'éventuels dérapages qui résulteraient de cette opération”, observera-t-il. L'association ne manquera pas de soulever, par la même occasion, le dossier non clos des commerçants de Triolet à Bab El-Oued. Dans ce cadre, M. Hefaifa déplorera l'opacité dans laquelle a été gérée l'affaire, sachant que des sommes considérables ont été débloquées pour aider les commerçants touchés par la catastrophe du 10 novembre 2001. “Une enquête est nécessaire”, insistera le conférencier. Concernant les marchés informels, l'association accusera directement les autorités locales et les services compétents d'être responsables de cette situation et exige que des mesures soient prises pour leur éradication. Le président de l'association citera les cas du marché des Trois Horloges où règne une anarchie totale. “Au lieu de régler définitivement le problème, on a préféré les mettre sur les trottoirs”, fera savoir M. Hefaifa, au sujet des vendeurs à la sauvette. La même remarque ira en direction du marché T'nach à Belouizdad. Les vendeurs ont envahi toute la rue Soudani Abdelkader et une partie des trottoirs de la rue Belouizdad. “Le SG de l'APC de Belouizdad explique que les agents du service d'ordre ne font pas leur boulot”, souligne-t-il. D'autres marchés informels seront cités comme Ferhat-Boussaâd (ex-Meissonnier), rue Bichat et Baraki comme étant à l'origine de beaucoup de désagréments, autant pour les citoyens que pour les commerçants qui exercent légalement. M. Hefaifa fustigera, au passage, l'attitude des boulangers concernant leur intention d'augmenter le prix du pain, une revendication suivie de la menace de recourir à la grève. à l'endroit de l'UGCA, il rappellera que cette institution “est restée longtemps dans l'illégalité, dans le sens que son conseil n'a été tenu qu'en septembre 2004”. En matière de transport, l'association indique que des contacts ont été pris pour exprimer son opposition à toute augmentation dans les prix des billets de transport. Tout en exprimant, enfin, ses souhaits quant à la transparence devant revêtir l'attribution des étals des marchés annoncés, l'association a prévu d'organiser un rassemblement le 16 février avec les partis politiques, les différentes associations et le syndicat afin que le 24 février prochain, coïncidant avec la nationalisation des hydrocarbures, soit un jour où de grandes surprises seront annoncées. Il y a lieu de savoir que l'association soutient le projet d'amnistie générale initié par le président de la République. A. F.