Apparemment, et après une accalmie qui n'aura duré finalement qu'un mois, la guéguerre entre le Cnapest de Constantine et la direction de l'éducation a bel et bien repris. Une réunion de la syndicale, le 10 juin, a abouti à ce que la hache de guerre soit déterrée. Les griefs retenus contre le premier responsable de l'éducation concernent le fait qu'il n'ait pas donné suite aux promesses, faites par le biais de son secrétaire général, de régulariser les arriérés des salaires de certains enseignants, de corriger le tir par apport au mouvement des enseignants du technique, de lever les sanctions non justifiées, et surtout l'octroi d'un siège au conseil syndical, qui n'a été « reconnu » par la direction de l'éducation que récemment. Le communiqué du Cnapest en notre possession, très virulent, remet en cause les actions entreprises par le directeur de l'éducation qui « s'est entouré de cadres de l'éducation de sa région » tout en jetant l'opprobre sur les syndicats autonomes, et à leur tête le Cnapest, sur les ondes de la radio de Constantine « dans des émissions presque quotidiennes, tout en refusant d'appliquer les directives du ministère de l'Education concernant les libertés syndicales ». Le Cnapest, et pour toutes les raisons invoquées plus haut, adressera au ministre de l'Education un rapport détaillé, mettant en exergue les facteurs qui déstabiliseront davantage l'éducation depuis la venue de l'actuel directeur, tout en demandant au même ministre de dépêcher une commission d'enquête afin de mettre à nu les incohérences et les passe-droits qui prévalent au sein du secteur.