La longue liste des morts et des blessés tombés lors des dernières 48 heures, ne cesse d'augmenter le nombre de citoyens palestiniens victimes de la violence folle qui secoue les territoires palestiniens depuis le 29 septembre 2000, jour du déclenchement de la 2e intifadha palestinienne appelée l'intifadha d'El Aqsa. Au moins 16 palestiniens parmi lesquels figurent des enfants, ainsi que des militants appartenant en majorité au mouvement islamiste Hamas ont été tués, alors que plus de 50 autres ont été blessés dans différents incidents qu'a vécus la bande de Ghaza. Il faut souligner que plus de la moitié de ces victimes ont été tuées ou blessées à Beït Lahia, une localité du nord de l'enclave palestinienne, lors de l'explosion qui a complètement détruit la maison d'un chef de la branche armée du mouvement islamiste hamas qui contrôle la bande de Ghaza, depuis le putsch armé contre l'autorité palestinienne, en juin 2007. cette explosion entendue à des kilomètres à la ronde, a été certainement provoquée par une mauvaise manipulation des explosifs, qui ont réduit en ruines la maison de trois étages et endommagé plusieurs maisons voisines. selon des sources hospitalières palestiniennes, 8 personnes dont un bébé de 4 mois sont mortes et 40 autres blessées dont la plupart sont des voisins ou de simples passants, et l'on déplore aussi un nombre indéterminé de personnes qui pourraîent être ensevelies sous les décombres. le Hamas, accusant tout d'abord israël d'avoir bombardé la maison de Ahmed Hamouda à partir d'un avion de chasse de type F16, s'est rétracté par la suite et a évoqué la possibilité d'une explosion interne accidentelle. il est à noter que ce n'est pas le premier incident du genre. Dans le passé, des dizaines de palestiniens sont morts dans les mêmes circonstances à cause de mauvaises manipulations d'explosifs. peu après l'explosion, qui a eu lieu jeudi en début d'après midi, la branche armée du Hamas a tiré plusieurs obus de mortier et de roquettes artisanales contre le sud d'israël, causant des blessures à une israélienne dont la maison a été touchée par les éclats d'une roquette. 8 autres palestiniens appartenant à plusieurs factions palestiniennes armées, dont le fatah, le hamas et les comités de la résistance populaire, ont été tués dans des accrochages avec l'armée israélienne. ces violences mettent en péril l'espoir d'une installation d'une trêve entre le Hamas et israël à Ghaza qui a besoin de répit après plus d'une année d'embargo israélien féroce et d'agressions armées au quotidien. lors de la dernière réunion du cabinet israélien, dimanche dernier, le gouvernement de l'Etat hébreu avait lancé un ultimatum de 14 jours pour la réalisation d'une trêve. Si celle-ci n'intervenait pas, israël a menacé d'entreprendre une vaste opération militaire contre la bande de Ghaza. pour accepter la trêve, israël exige l'arrêt total des tirs de roquettes contre son territoire, l'arrêt de la contrebande d'armes d'Egypte vers la bande de Ghaza, et des progrès dans les négociations pour un échange de prisonniers, notamment la libération du soldat israélien Gilad Shalit, détenu dans la bande de Ghaza depuis deux ans. Les égyptiens, qui jouent le rôle d'intermédiaire, ont promis cependant, d'apporter de nouvelles réponses du Hamas vers le milieu de la semaine prochaine. Mais ces violences quotidiennes et un embargo qui est loin d'être levé, risquent d'être des véritables options israéliennes afin d'étouffer le hamas sans l'anéantir complètement tant que le différend avec le Fatah n'est pas résolu. israël fera tout et a tout à gagner à maintenir cette situation de division inter-palestinienne, pour avoir en face des palestiniens affaiblis et désunis dont les objectifs maintenant sont juste de régler des questions humanitaires, sans revendications politiques qui sont avant toute chose la libération et la souveraineté du peuple palestinien.