L'Ecole d'application des troupes spéciales (EATS) de Biskra a organisé, la semaine dernière, deux journées portes ouvertes sur ses activités de formation, destinées aux nombreux jeunes désirant faire carrière dans les corps d'élite des para commandos de l'ANP et autres troupes spéciales des services algériens. C'est le colonel Abed Litim, commandant de l'ex-ETAP, ouverte en 1971 par le général Khaled Nezzar, jeune commandant de l'ANP à l'époque, qui a reçu ses invités dans une salle archi-comble. Il souhaitera la bienvenue à son auditoire formé, en majorité, de jeunes filles et de jeunes gens désireux de tout savoir sur cette prestigieuse école. Une école de courage et d'abnégation, dont l'un de ses directeurs, en l'occurrence le colonel Hadj Chérif Djelloul, a payé de sa vie le fait d'avoir cru en la parole des terroristes islamistes. Nommé chef de la sécurité de la capitale par Khaled Nezzar, Hadj Chérif Djelloul était confronté, ce 2 novembre 1994, à un problème de prise d'otages en plein centre d'Alger. Les terroristes s'étaient réfugiés dans un immeuble d'habitation. Ne voulant surtout pas d'une effusion gratuite de sang, le colonel para commando privilégiera la négociation. Les terroristes exigeront que le colonel Hadj Chérif, en personne et désarmé, se présente devant eux pour négocier la libération d'une femme. Qu'à cela ne tienne ! Hadj Chérif Djelloul, père de 2 enfants, n'hésitera pas une seconde ; il se présentera, malgré la réticence de ses hommes, devant la porte de l'appartement. Quand celle-ci s'ouvrira, une rafale atteindra à bout portant le négociateur. Le colonel Hadj Chérif Djelloul a incarné de façon on ne peu plus héroïque la devise de l'école : « Sacrifice et gloire pour la patrie ». Pour revenir aux portes ouvertes sur l'EATS, c'est le capitaine H. Guettafi qui se chargera de la suite du programme concocté pour les visiteurs qui feront le tour des annexes de l'établissement. Depuis le parcours du combattant jusqu'à la piscine, en passant par la salle d'exposition des différents matériels utilisés par les jeunes recrues, comme les nouveaux parachutes dont s'est dotée l'école, « de véritables ascenseurs qui permettent à ces sportifs de haut niveau de sauter d'un C130 volant à 3 000 m et, surtout, d'atterrir en souplesse, avec armes et bagages, à l'endroit indiqué », nous a-t-on indiqué.