C'est aujourd'hui que s'achèvent les mandats d'une durée de deux ans accordés par l'Etat aux directoires des Sociétés de gestion de participation (SGP) à l'effet d'assurer la surveillance stratégique des capitaux qu'il détient dans les entreprises publiques économiques. Les missions, qui leur ont été confiées le 12 décembre 2002, prennent fin aujourd'hui, exception faite pour les directoires qui ont passé avec le ministère concerné des contrats d'objectifs d'une durée supérieure à deux ans. Même si tous les présidents et membres des directoires de SGP que nous avons interrogés déclarent souffrir des carences de l'Etat en matière de stratégie économique, ils estiment en revanche avoir beaucoup avancé sur le chemin des restructurations. Une centaine d'unités économiques d'envergure nationale et locale a pu ainsi concrétiser selon le cas une privatisation totale ou partielle sous forme de cession d'actifs ou d'ouverture de capital. Ce sont des opérateurs privés algériens qui ont le plus bénéficié de cette ouverture qui leur a permis d'acquérir des briqueteries, des unités de boissons et d'eaux minérales, des hôtels et autres unités éligibles à la privatisation. Les investisseurs étrangers sont également fort nombreux à s'intéresser aux propositions de privatisation même si leur terrain de prédilection reste essentiellement celui de la prise de participation au capital des entreprises convoitées. La raison en est que, dans notre pays qu'ils connaissent bien, la prudence recommande qu'ils partagent le risque avec l'entreprise locale qui connaît mieux les procédures en vigueur et le type d'actions à entreprendre pour acquérir des marchés. De nombreux projets de privatisation et de partenariat suffisamment bien avancés au plan de la maturation seront concrétisés à plus ou moins brèves échéances. Il s'agit, entre autres, de la cotation en Bourse de onze entreprises, de prises de participations et privatisations totales d'un certain nombre d'entreprises et de bureaux d'études du BTPH, de la restructuration de la filière bâtiment avec pour objectifs de créer de grands groupes de réalisation et la concrétisation de diverses formes de partenariat avec des sociétés privées étrangères et locales. « Si la dynamique enclenchée par les SGP vient à se maintenir, il y a bon espoir que l'Algérie fera un pas de géant dans le domaine de la privatisation pour laquelle les investisseurs étrangers sont de plus en plus nombreux à s'intéresser incités en cela par leurs gouvernements », nous a confié un membre de directoire.