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Interrogations autour d'une énième restructuration
Secteur public économique
Publié dans El Watan le 22 - 11 - 2007

L'avant-projet de décret que le ministre de l'Industrie a remis au chef du gouvernement redéploie le secteur public économique autour de quatre catégories d'entreprises, en l'occurrence les SDE, les SPD, les SPE et une société de traitement d'entreprises insolvables.
Inscrite dans la logique de la nouvelle stratégie industrielle, l'idée d'une refonte de la gestion et de l'organisation du secteur public économique, aujourd'hui confiées à une quarantaine de sociétés de gestion de participation (SGP) et sociétés de groupe, se précise, avec à la clé la confection par les services du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements d'un projet de reconfiguration appelé à bouleverser le mode de gestion des capitaux marchands de l'Etat. Ce chamboulement trouverait sa justification dans la mise en œuvre prochaine d'une nouvelle stratégie industrielle basée sur des pôles régionaux de compétitivité appelés à promouvoir le développement économique et les technologies nouvelles. Il s'explique aussi par une halte, certainement décidée au plus haut niveau de l'Etat, en matière de privatisation. Après une décennie de privatisations qui a permis de se séparer de plus de 400 entreprises sans importance stratégique, le gouvernement paraît, en effet, aujourd'hui résolu à garder les plus beaux « bijoux de famille » auxquels il souhaiterait faire jouer un rôle moteur dans les pôles régionaux de compétitivité en projet. L'avant-projet de décret que le ministre de l'Industrie a remis au chef du gouvernement redéploie le secteur public économique autour de quatre catégories d'entreprises, en l'occurrence les sociétés de développement économique (SDE), les sociétés de promotion et de développement (SPD), les sociétés de participation de l'Etat (SPE) et une société de traitement d'entreprises insolvables. Les deux premières catégories de sociétés seront constituées par des EPE appelées à animer, au gré de leur importance dans des activités de branches ou de filières, la douzaine de pôles de compétitivité retenus dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle. Ces sociétés au nombre de 12 seront constituées à la faveur de restructurations organiques visant à regrouper sous forme de conglomérat des entreprises activant dans des filières homogènes. On évoque à titre d'exemple la fusion des entreprises Asmidal, Sotramine et Somiphos, toutes trois regroupées dans une société de développement économique (SDE). L'Enie absorbera un certain nombre d'entreprises pour constituer une société de promotion et de développement (SPD) chargée de la production de composants et appareils électroniques. Douze de ces nouvelles sociétés, appelées à jouer un rôle fondamental dans les pôles de compétitivité, seront créées à la faveur de restructurations organiques. A noter que les grands groupes tels que Saidal, SNTA, Air Algérie et Cosider évolueront en sociétés de développement sans subir de restructurations organiques. La troisième catégorie de société, en l'occurrence les sociétés de participation de l'Etat (SPE) au nombre de 10, assurera le suivi et l'organisation des assemblées générales, autrement dit le gardiennage légal des EPE privatisées jusqu'à ce que ces dernières trouvent acquéreur. Le repreneur une fois trouvé, l'entreprise concernée est transférée à une agence de privatisation qui sera prochainement créée à l'effet d'accomplir les formalités d'usage. Enfin, une quatrième société sera expressément créée à l'effet de gérer le portefeuille des entreprises insolvables, dont elle suivra les travaux de liquidation pour celles qui y sont déjà engagées et la préparation des opérations de dissolution pour celles qui seront appelées à subir le même sort, en raison de leur irrémédiable déstructuration financière. C'est donc à une vingtaine de nouvelles sociétés, pour la plupart issues de restructurations organiques, que sera confiée la gestion du secteur public économique. Ces sociétés auront à leur tête des directeurs généraux uniques (DGU) coiffés par un délégué aux participations de l'Etat ou – car la question n'est pas encore tranchée – un chargé de mission directement rattaché au chef du gouvernement qui préside le Conseil des participations de l'Etat. On se pose alors la question de savoir pourquoi le ministère de l'Industrie n'a pas procédé plus simplement, en organisant la fusion des SGP selon une logique de branches et de filières homogènes. Les sociétés qui naîtraient de ces fusions auraient l'avantage de mieux maîtriser leurs portefeuilles et d'assurer la continuité des affaires (privatisations, suivi des résolutions des assemblées générales, etc.) dont les SGP étaient chargées durant plus de 5 ans. Le rythme de privatisation d'environ 20 EPE par mois que les SGP avaient atteint risque d'être ralenti par les chamboulements projetés. Au regard de tous ceux qui ont pris connaissance du document conçu par les services du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, le mode d'organisation et de gestion proposé pèche par sa complexité excessive et sa difficulté de mise en œuvre, notamment quand on sait le temps qu'il faut pour mener à terme toutes les restructurations organiques projetées. On peut également y relever un net recul en matière de volonté de privatiser, l'Etat semblant désormais se contenter de simples ouvertures de capital et de privatisation du management. Il y a de quoi troubler les partenaires qui ont cru au discours volontariste longtemps affiché par les autorités algériennes. Les observateurs attentifs de l'économie algérienne craignent, quant à eux, que les restructurations projetées accentuent l'immobilisme qui règne dans le secteur public économique qui en est, il est bon de le rappeler, à sa cinquième reconfiguration depuis 1988.

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