Le phénomène constitue aujourd'hui une sérieuse préoccupation. Le branchement illicite est devenu, pour bon nombre de familles habitant différents quartiers de la wilaya d'Oran, l'unique moyen de s'éclairer. Le phénomène constitue aujourd'hui une sérieuse préoccupation pour les responsables de la Sonelgaz contraints à trouver des solutions immédiates pour y faire face. Plusieurs agglomérations d'Oran comme «Nedjma (ex-Chteibo), Sidi Chahmi, Gdyel ou encore Es-Sénia sont considérées comme des points noirs par les responsables aussi bien locaux que ceux de la Sonelgaz. Ces derniers estiment que l'extension urbaine anarchique caractérisée par l'émergence de plusieurs bidonvilles aux abords des agglomérations, constitue une des principales causes de l'apparition du phénomène. Les lieux, caractérisés par l'absence de postes transformateurs ou tout simplement non retenus dans les programmes de l'éclairage public ou encore non répertoriés comme susceptibles d'être un jour abonnés, poussent des citoyens à s'éclairer en recourant aux services du voisin. Les communes touchées par le phénomène ont alerté à plusieurs reprises les services techniques spécialisés mais ces derniers sont restés muets et n'ont pas bougé le petit doigt pour arrêter cette hémorragie qui occasionne un important manque à gagner pour l'entreprise Sonelgaz et le Trésor public. Dans la localité de Sidi Chahmi dans la daïra d'Es-Sénia, considérée, selon le directeur de l'industrie et des mines de la wilaya d'Oran comme un point noir, il a été recensé plus de 1800 raccordements illicites. Aujourd'hui, cette pratique est devenue une source de revenus pour certains citoyens qui, profitant de l'absence d'électricité dans certains foyers leur proposent des branchements illicites. C'est un gros trafic aujourd'hui qui ne peut être jugulé que grâce à la réhabilitation de l'urbanisme de la ville qui grossit sans vraiment comprendre ni comment ni pourquoi au point de prendre aujourd'hui l'allure d'un grand bidonville où tout est permis.