Nouvelle désillusion concernant la réouverture du bassin olympique construit, rappelons-le, à partir de 1847 à Sidi M'cid, sur un site unique en son genre situé dans un décor de carte postale, en contrebas des gorges et des falaises vertigineuses du Rhumel. Annoncé en fanfare, cet évènement ne serait pas encore à l'ordre du jour malgré toutes les déclarations d'intention entendues ici et là, si l'on en croit une source proche du secteur urbain territorialement compétent. Amère désillusion, car sa réouverture était attendue avec impatience et une certaine émotion par les amateurs de plaisirs nautiques et les nostalgiques de ce bassin mythique long de 50 m, où se sont révélés d'authentiques champions, à l'instar de feu Belhadj Mostefa, champion d'Afrique du Nord en 1938/39, Benchaïb Bachagha et Bouberbara Guermi, champions de France et d'Afrique du Nord entre 1948 et 1955 cadets/juniors, et plus près de nous les Ahmed Foughali, Ahmed Djellout, Mouloud Oumamar, Benyahia Kamel, Bendjemaâ Amar, feue Benturki Houria, Yahiouche Djamel et feu Hacine Bensedik, pour ne citer que ces quelques natifs du Vieux Rocher qui ont marqué d'une pierre blanche l'histoire de la natation constantinoise. La faute incombe, nous précise-t-on, à une pompe pas assez puissante pour remplir un bassin de cette importance. En outre, il faudrait à celle-ci près de 36 heures pour parvenir à remplir le plus grand des deux autres bassins, lesquels étaient jadis remplis via une eau captée à partir d'une source thermale. Cette source n'étant plus en service suite à un effondrement de terrain, imputé à des travaux effectués sur la double voie ferroviaire construite en amont des gorges du Rhumel, le captage de l'eau, nécessaire au remplissage des bassins, (le petit et le moyen) se fait à partir d'une nappe phréatique exploitée pour les besoins des réseaux d'alimentation en eau potable. Nappe suffisamment importante pour combler largement les besoins de consommation et le remplissage des bassins. Sauf que, pour une sombre affaire de pompe, dont les tenants et aboutissants ne sont pas suffisamment clairs, faute de répondant du côté des services compétents, les citoyens sont pris en otage et privés de la plus belle attraction de ce cadre nautique où la possibilité pourrait leur être donnée de se prélasser et de se rafraîchir dans un cadre unique au monde.