Veuve Baya Boushaba, une vieille femme de 75 ans, habitant un gourbi à Mechta Oum Lahdjel, commune de Ferdjioua, se bat depuis près de cinq années, par le biais de son fils aîné, Abdelaziz Khalfa, pour l'acquisition d'un toit décent afin d'y couler le restant de ses jours avec ses quatre enfants, dont deux handicapés et une fille souffrant de séquelles mentales. Réclamations, doléances et correspondances, transmises aux autorités locales et centrales (présidence de la République y compris), dénonçant ce que la plaignante qualifie de « hogra et d'exclusion », il y en a eu des dizaines. Les enquêtes sociales (d'après les documents en notre possession), diligentées par les APC qui se sont relayées l'une après l'autre durant cette période, concluent à l'immense désarroi de la mandante qui vit avec sa progéniture dans une vilaine masure construite en « toub », en pierre et recouverte d'un fatras de tôles et de sacs en plastique. Tel est le constat transcrit sur les documents établis par les autorités citées plus haut. Sauf que, selon la version officielle, le fils aîné, à qui incombe la prise en charge de sa mère, et c'est là la partie invisible de l'iceberg, « aurait fait main basse sur un local commercial n° 34 de 33 m2 attribué à sa procréatrice, un lot de terrain (en son nom) de 237 m2 qu'il aurait bâti en vérité sur une superficie de plus de 400 m2 et un F3 sis à Oued Soummam, portant le n°10 et octroyé à titre provisoire, mais que celui-ci aurait vendu à un proche parent au lieu de le restituer, conformément à l'engagement n° 86/84 qu'il a souscrit en date du 24-07-1984 ». Pis encore, le chef de daïra clamera haut et fort que l'un des enfants a bénéficié d'un logement rural de 40 m2 et que B.Boushaba aurait même « refusé une aide de 300 000 DA, qui lui a été proposée dans le cadre de l'aménagement de l'habitat rural ».