Les deux maux qui gangrènent actuellement la société sont le vol et la mendicité. Rien ne semble arrêter le développement de ces phénomènes que d'aucuns attribuent, à tort ou à raison, au fléau du chômage qui touche une large frange de la société. Au niveau des tribunaux, la majeure partie des dossiers traités est relative aux vols avec, parfois, agression. Les voleurs, cambrioleurs et autres pickpockets n'épargnent personne. Les villes qui connaissent la montée du phénomène sont Aïn Béïda et Aïn M'lila qui comptent, à elles seules, la moitié de la population de la wilaya. Dans les petites et moyennes localités, le phénomène existe, mais de façon moindre. Toutefois, les voleurs diversifient les techniques et opèrent aussi dans les campagnes. Ils profitent de l'isolement des gens de la campagne pour les délester de leurs cheptels. Pas plus tard que la semaine dernière, les services de la PJ de Meskiana ont arrêté deux individus qui s'apprêtaient à vendre 35 agneaux volés d'une ferme de Oued Nil (El Bouni) à Annaba. Les vols de câbles électriques et téléphoniques sont légion. Maisons, magasins et même les véhicules n'échappent pas aux cambrioleurs. Pour ce qui est de la mendicité, le mal est incommensurable. Aucune ville, aucun lieu ne sont épargnés par des mendiants et mendiantes venant de toutes parts. Il y en a qui jettent leur dévolu sur les places et marchés populeux, d'autres occupent carrément les parvis des mosquées, notamment les vendredis. Des femmes, assises en tailleur, entourées de leur marmaille en guenilles, font tout pour apitoyer les passants sur leurs souffrances. Mais sont-ils (elles) tous et toutes dans le besoin, ou bien n'en font-ils (elles) qu'un vrai fonds de commerce ? En tout état de cause, le mal est profond et pour l'éradiquer, il faudrait opter pour les grands moyens. A voir tous ces bataillons de mendiants et mendiantes, les visiteurs étrangers (quand il y en a) nous considèreraient vivant dans l'indigence et une extrême pauvreté. Une image qu'on devrait en somme bannir de notre quotidien.