A chaque averse ou décrue, les élèves de l'école Akid Lotfi d'Arzew (les Plateaux) sont contraints de quitter les salles de classes et faire l'impasse sur une journée de cours. Cet état de fait est devenu un scénario classique tant le danger est omniprésent. En effet, les travaux d'aménagement, engagés depuis le mois de juin dernier, confiés à une entreprise locale, s'étirent indéfiniment, non seulement par manque de moyens humains et matériels mis en œuvre mais aussi, semble-t-il, de compétences. Les six classes touchées par cette opération de réhabilitation laissent apparaître de nombreuses anomalies qui mettent réellement en danger la vie et la sécurité des élèves et du personnel de cet établissement. Outre les nuisances engendrées par les travaux, les eaux de pluie ruissellent tout le long des parois à travers les fissures et le plancher des salles de cours, dont le carrelage se décolle à vue d'œil suite à l'écoulement des eaux qui s'attaque aux fondations même de la structure. De toute évidence et sans vouloir verser dans l'alarmisme ni le défaitisme, l'établissement en question est réellement sinistré. Le réseau électrique, les salles de cours, l'aile administrative, les sanitaires, le portail d'entrée et le mur d'enceinte semblent incapables de subir une autre averse, encore moins résister à une légère secousse tellurique. Si les équipes techniques des différentes structures locales font des visites régulières sur site, il semblerait, cependant, que les travaux, qui ne devaient dépasser au départ trois mois, s'éternisent indéfiniment par manque de volonté ou de moyens. En tout état de cause, cette situation semble irriter de plus en plus l'association des parents d'élèves qui se demande « si l'on attend un drame pour prendre sérieusement les choses en main. »