Depuis le 1er juin, Annaba a repris ses couleurs d'été, celles des nuits magiques ponctuées par des notes culturelles qui fusent vers la voûte étoilée. Les travaux engagés tard pour la réfection des routes ont quelque peu secoué le début de la saison. Cette année encore, il y en aura pour tous les goûts, pour toutes les nuits, pour tous les âges. De Sidi Salem au Lever de l'Aurore, de Rezzag Rachid au Cap de Garde et de Aïn Barbar à Chetaïbi, en passant par Djenan El Bey… les estivants et les noctambules devront faire un choix délicat sur la plage, le coin ensoleillé ou d'ombre où ils passeront leurs vacances. Il leur serait vraiment difficile de se fixer entre tous ces instants de bonheur offerts par Annaba, dont le cœur bat au rythme des travaux de réhabilitation, de réfection et d'entretien de ses larges boulevards, ses cités, ses quartiers, ses lieux de détente et de loisirs. Malheureusement, il en reste encore des insuffisances, tel le tronçon reliant le Mess des officiers de la cité Kouba aux Céphéides. Ceux engagés à la hâte sur la plage Rizzi Amor ne semblent pas faire le consensus sur la place publique locale, d'autant, qu'annuellement, cette plage se transforme en chantier pour des aménagements répétés, mais sans efficacité. Quel itinéraire de villégiature emprunter entre les 6 daïras, 12 communes, les dizaines de mosquées, dont les plus vieilles sont celles de Abou Maraouane et El Bey de la vielle ville, les anciennes zaouias, la basilique St Augustin perchée sur une colline à l'entrée de la ville, ses ruines romaines et numidiennes, ainsi que la Casbah ? L'on se laissera guider par l'inspiration du moment sur la route des vacances. Avec ses ombres et lumières, sa violence et sa douceur, sa longue corniche aux plages faites de sable d'or et à l'eau de mer couleur émeraude, Annaba sait jouer avec ses contrastes et vivre intensément au rythme de sa nature et de sa culture. Mosaïques de couleurs, de saveurs, de senteurs, Annaba, baignée de soleil, recèle une infinité de trésors cachés. Au détour de ces lieux, souvent oubliés des guides touristiques, l'on découvrira une wilaya authentique qui offre à ses hôtes hospitalité, calme et volupté. De Aïn Berda jusqu'à la commune chef-lieu de wilaya, en passant par El Hadjar, de nombreux hôtels offrent leurs services sous le contrôle de la direction du tourisme. L'élargissement sur 10 km de la route à double voie, reliant Rizzi Amor à Aïn Achir, a donné un plus à la corniche annabie éclairée de mille feux. Cependant, l'aire de jeu destinée aux enfants des estivants, située à Aïn Achir, représente un risque pour eux. La présence de troncs d'arbres morts à proximité des toboggans est un risque latent pour les enfants. Même les poubelles en caoutchouc noir nauséabondes ont terni un peu le décor. Chétaïbi, la plus belle baie du monde avec sa baie Ouest et ses plages d'or qui s'étendent jusqu'à Sidi Okacha, n'a toujours pas attiré les investisseurs et encore moins l'intéressement des agences de tourisme. Dans cette commune enclavée du bord de la Grande bleue, il n'y a aucun hôtel ni discothèque. Heureusement qu'il y a un camp de toile à la plage Fontaine romaine, mis en place à l'ombre des chênes millénaires par un privé. Doté de toutes les commodités (eau potable, gaz naturel, électricité), il offre à ses pensionnaires des séjours à des prix très étudiés.