Chicago, Madrid et Tokyo partent en course pour l'organisation des Jeux olympiques de 2016. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a dénoncé le système d'élection de la prochaine ville hôte des Jeux par le Comité international olympique (CIO), jugeant qu'il favorisait les pays riches. En annonçant la création d'un comité de gestion et une enveloppe budgétaire supplémentaire de 52,7 millions de dollars pour soutenir la candidature de Rio de Janeiro, l'une des quatre villes en course pour l'attribution des Jeux olympiques de 2016 avec Chicago, Madrid et Tokyo, le président a ironisé sur le collège électoral qui allait désigner la lauréate le 9 octobre 2009 à Copenhague, estimant que « c'(était) écrit dans le règlement que c'est un jeu qui se joue dans les pays riches ». « Nous allons entrer dans une bataille politique. Une bataille politique qui compte 115 électeurs, ils ne sont pas 115 millions ni des milliards, ils sont tout juste 115 », a fait valoir le président. « Comme en politique, en sport, les mathématiques ne sont pas une science totalement exacte quand il s'agit de la représentation pour une élection olympique. Imaginez-vous qu'un pays comme la Suisse a quatre délégués, que toute l'Amérique du Sud en a seulement quatre, et qu'un pays comme l'Italie compte cinq délégués », a-t-il souligné. Pour le président, « ça ne sert à rien de faire beaucoup de bruit, il suffit de parler à la personne adéquate ». Après deux candidatures avortées, Rio rêve d'être la première ville sud-américaine à organiser les Jeux olympiques. Mais son dossier comporte de gros handicaps, notamment concernant les problèmes de sécurité et le manque d'infrastructures et d'hôtels. Le rapport présenté par le Comité olympique brésilien (COB) au CIO a reçu la note la plus basse des quatre finalistes (6,8), derrière Tokyo (8,6), Madrid (8,4) et Chicago (7,4). Il prévoit d'investir plus de 500 millions de dollars dans de nouvelles installations.