C'est un bon bilan de l'exercice 2007 que le PDG de Cosider, Lakhdar Rakhrourkh, a présenté la semaine dernière à l'hôtel El Aurassi, à l'occasion d'une sympathique cérémonie destinée à honorer les meilleurs cadres du groupe et de ses nombreuses filiales. Réalisés par une entreprise que la vague des dissolutions devait emporter en 1997, les résultats en constante progression obtenus notamment au cours de ces trois dernières années ne peuvent que susciter des interrogations sur le bien fondé du processus de liquidation dont furent victimes de nombreuses entreprises publiques du BTPH que l'on pouvait, à l'évidence, sauver en les confiant, après recapitalisation, à des gestionnaires compétents. C'est ce qui a, précisément, été fait pour Cosider par la Banque extérieure d'Algérie qui a accepté de transformer les créances qu'elle y détenait en prise de participation, devenant ainsi l'actionnaire majoritaire du groupe (55%) aux côtés de la SGP Injab (45%). Le plus grand mérite des managers du groupe a consisté à remettre sur rail cette entreprise, il est vrai, favorisée par la gigantesque offre publique de travaux qui s'est dégagée à la faveur de l'augmentation des recettes d'hydrocarbures. Cosider a pu ainsi donner davantage de consistance à son plan de charge qui passera, en à peine quatre années, d'environ 20 milliards de dinars à 118 milliards à la fin de l'année 2007. Un carnet de commande très consistant dont ont bénéficié les dix filiales du groupe sans exception, mais plus particulièrement les filiales Canalisations (48,2 milliards), Travaux publics (38,2 milliards), Construction (30 milliards) et Ouvrages d'art (1,9 milliard). De par sa consistance, le plan de charge contracté met pratiquement toutes les filiales de Cosider à l'abri de la sous-activité durant, au moins, les deux à trois prochaines années. Des surcroîts de commandes que les filiales ont su traduire en surcroîts d'activité au bénéfice du groupe qui a ainsi vu son chiffre d'affaires passer de 39,3 milliards de dinars en 2006 à 42,5 milliards en 2007, en même temps que progressait de 13,5 milliards de dinars à 16 milliards la valeur ajoutée dégagée durant la même période. Le groupe Cosider a, de ce fait, pu réaliser de confortables et progressifs bénéfices, estimés à 2,18 milliards de dinars en 2005, 2,24 milliards en 2006 et 2,42 milliards en 2007. Autant de bons résultats qui ont permis de réduire de 11 milliards la dette bancaire du groupe et de ramener son découvert à 11 milliards, tout en se permettant d'investir sur ses propres ressources plus de 8 milliards de dinars.