Treize détenus algériens, ayant bénéficié de la grâce présidentielle, qui étaient dans les prisons de Sebha et de Djandouba à Ghueriane, au sud de la Libye, ont été transférés au cours de la semaine écoulée par les autorités libyennes à la prison d'El Djadida à Tripoli, apprend-on auprès du représentant des familles des prisonniers, Abdelkader Gasmi. Selon ce dernier, les détenus algériens, dont le nombre est de 59 et dont la plupart sont originaires d'Illizi, ont été arrêtés entre 2006 et 2008 pour les chefs d'inculpation « trafic de drogue et contrebande ». Donc, 13 d'entre eux bénéficieront d'une grâce décrétée le mois dernier par le président Mouamar Kadafi. Ils attendent toujours d'être rapatriés en Algérie, mais, toujours selon notre source, aucune décision n'a été prise à ce jour. L'on ajoute qu'une délégation constituée de représentants algériens et libyens (une première) s'est rendue à la fin de la semaine écoulée dans les différents établissements pénitentiaires, d'El Djadida, de Sourmane et autres, afin de rendre visite à ces détenus nationaux qui croupissent dans ces geôles depuis longtemps. Plusieurs questions ont été posées par la délégation à ces prisonniers. Ils souhaitent que le gouvernement algérien intervienne afin qu'ils soient libérés. Notre interlocuteur rappellera, à ce titre, que parmi ce nombre, 22 sont condamnés à perpétuité, 8 à la peine capitale, 5 à l'amputation de la main et 17 toujours dans l'attente de leur procès.