Madrid, la capitale espagnole, accueille à partir d'aujourd'hui le congrès mondial du pétrole. Près de 3000 délégués et 500 journalistes sont attendus pour cette manifestation qui est organisée tous les trois ans. Si la cérémonie officielle a lieu ce soir, les travaux proprement dits débuteront lundi matin pour se poursuivre jusqu'au 3 juillet. Le thème officiel du congrès est « Un monde en transition : fournir l'énergie pour une croissance durable ». Conçu comme un forum de rencontre et de dialogue, le congrès se tient dans une conjoncture assez spéciale où les prix de l'énergie connaissent une hausse sans précédent dans l'histoire de ce secteur et où apparemment la tendance semble structurelle. Si les pays consommateurs profiteront de l'occasion pour demander encore aux pays producteurs d'augmenter leur production comme lors de la rencontre de Djeddah le 22 juin, les professionnels du secteur profiteront aussi de l'occasion pour engager le débat sur les énergies alternatives et les énergies renouvelables qui pourraient contribuer à préparer l'avenir et maîtriser dès maintenant la consommation pour éviter une crise plus grave. Une trentaine de ministres, des compagnies pétrolières et gazières ainsi que les principales institutions internationales sont attendues à ce congrès. Selon les organisateurs, la croissance accélérée de la population, l'intensité énergétique et la mondialisation ont provoqué une augmentation spectaculaire de l'utilisation d'énergie, qui estiment que la demande de pétrole et de gaz ne sera satisfaite que si des sources non conventionnelles sont ajoutées aux plus traditionnelles. L'Algérie sera représentée par le ministre de l'Energie et des Mines et président en exercice de l'Opep, Chakib Khelil. Le ministre aura, à cette occasion, à intervenir dans une session ministérielle où il présentera une communication sur la politique énergétique nationale, notamment en matière d'hydrocarbures, selon un communiqué du ministère. M. Khelil interviendra également dans une session plénière sur le thème « Défis et perspectives de l'offre et de la demande ». Vendredi dernier, et malgré l'annonce de l'Arabie Saoudite d'augmenter sa production, les prix ont battu de nouveaux records à près de 143 dollars le baril. De plus, le chef des gardiens de la Révolution iraniens, le général Mohamed Ali Jafari, a confirmé hier que le conflit avec Israël en cas d'attaque des installations nucléaires iraniennes serait élargi au pétrole. Ce qui va encore soutenir les cours dans les prochaines semaines.