Le monde du pétrole se retrouve à Madrid à partir d'aujourd'hui pour son XIXe congrès mondial, une semaine après avoir constaté à Djedda (Arabie saoudite) la fracture entre pays producteurs et consommateurs sur les raisons et solutions à la flambée des cours du brut. Le prix du pétrole s'est embrasé, dépassant le seuil historique des 142 dollars le baril à New York vendredi, dopé par le nouvel accès de faiblesse du billet vert. Et le président de l'Opep, Chakib Khelil, a prévu jeudi passé «probablement des prix de 150 à 170 dollars au cours de cet été». Dans cette situation tendue, plus de 3 000 congressistes et 500 journalistes sont attendus, réunis par le Congrès mondial du pétrole, une organisation qui rassemble régulièrement les acteurs du secteur, entreprises, pays producteurs ou consommateurs. Tous les sujets importants pour le secteur seront abordés à ces «olympiades de l'industrie du pétrole et du gaz», a indiqué le directeur général du Congrès mondial du pétrole lors d'une conférence de presse. Madrid sera-t-il la réplique de Djedda ? Ce sera «un forum de recherche active de solutions» pour tout le secteur, a avancé le président du comité organisateur. Un accord semble de toute façon difficile. «Il peut y avoir des déclarations d'intentions, mais il n'y aura pas de consensus à court terme», a déclaré pour sa part la directrice d'un cabinet d'expertise.