Le complexe touristique de Sidi Fredj est probablement l'endroit le plus fréquenté de la région algéroise et probablement de toute l'Algérie. Proche de la capitale, offrant des conditions de sécurité quasi irréprochables ainsi qu'un ensemble de services dédiés aux consommateurs, le complexe attire un nombre incroyable de visiteurs. Mais, quoique importante, la fréquentation reste maîtrisable en basse saison. C'est en été que l'affluence bat tous les records, obligeant les responsables et les employés des trois unités du complexe à redoubler d'efforts pour répondre aux besoins de dizaines de milliers d'estivants. Véritable réceptacle de toutes les catégories de vacanciers, mais aussi de très nombreux badauds, le centre touristique, entité qui comprend le port, les résidences du même nom et les commerces situés au rez-de-chaussée des bâtiments, est fortement sollicité. Il est en quelque sorte l'âme de Sidi Fredj car c'est là qu'affluent tous les visiteurs. Son directeur, M. Foukrache, explique que l'afflux massif de visiteurs vers le centre est dû plus à la sécurité des lieux qu'aux nombreux services qu'il offre, tant au plan de la restauration que de l'hébergement et de l'animation. Le centre dispose d'un total de 694 lits, soit 186 appartements et studios, la plupart loués à l'année. Les quatre restaurants proposent de leur côté des spécialités algéroises (Le Corso), la restauration rapide (Le Snack), des pizzas et plats italiens (La Pizzeria ) et du poisson (Le Vivier). Il dispose en outre de deux salons de thé, d'un bar taverne et d'un salon de glaces. Côté animation, le centre abrite une salle des fêtes d'une grande capacité et un dancing (Club 71) ainsi qu'une esplanade où sont organisées fêtes et attractions pour enfants. Depuis le début du mois, une animation fébrile règne au niveau de tout le complexe où une multitude d'ouvriers s'affaire à donner un visage avenant aux lieux. Ici, on ravale les façades pour leur rendre éclat et blancheur, là on repeint murs et couloirs. Quelques travailleurs sont affectés à l'entretien des espaces verts, d'autres à la reprise de l'éclairage extérieur. Il faut dire que le complexe, inauguré en 1973, a pris un sacré coup de vieux, d'où les travaux incessants de restauration et de réparation. Cet été, la direction du centre a entrepris d'aménager de nouvelles terrasses pour dégustation de boissons, glaces et brochettes car les espaces existants, y compris les quelques commerces gérés par les privés, ne peuvent, matériellement, satisfaire les milliers de clients attendus. Sous les arcades, on installe des stands qui abriteront, bientôt, les artisans de plusieurs régions du pays. Côté animation, le directeur du centre nous apprend que la nouveauté, cette année, est l'installation d'un disc-jockey au niveau du port de plaisance et l'animation des dîners au restaurant Le Corso. M. Foukrache signale également le renforcement des équipes de sécurité et ce, pour dissuader tout acte délictuel ou désagrément pouvant nuire à la quiétude et la sécurité des estivants. Pour le reste, il n'y aura pas de grands changements, si ce n'est une affluence encore plus importante cette année, eu égard aux programmes d'animation proposés par les autres structures du complexe, tels, par exemple, le théâtre de plein air où se produisent généralement les artistes nationaux et quelques vedettes de la chanson arabe, l'hôtel El Manar et l'hôtel El Marsa qui proposent pour leur part des soirées musicales en bord de piscine. Mais cette grande affluence vers Sidi Fredj n'est pas sans poser quelques problèmes. D'abord, en matière d'hygiène. Les responsables du complexe avouent qu'ils sont obligés de procéder chaque été au recrutement de plusieurs agents d'entretien supplémentaires, juste pour nettoyer les lieux des détritus laissés la veille par les milliers de visiteurs. Ensuite, en matière de circulation automobile. La régulation de l'important flux de véhicules oblige la gendarmerie à renforcer ses effectifs et à revoir totalement le plan de circulation, à l'effet d'éviter les immenses embouteillages qui se produisent sur la nationale 11 et les départementales du Sahel.