Conséquences de la surproduction enregistrée cette année, la pomme de terre est vendue en gros à 15 DA le kilogramme, parfois à moins que ça. Au stade de détail, elle est écoulée entre 20 et 25 DA, ce qui arrange les affaires des consommateurs qui ont longtemps subi le diktat des commerçants de ce produit stratégique. Selon un constat unanime, la production est nettement supérieure à celle de l'année dernière et toutes les chambres froides sont déjà pleines, aussi bien à Chlef que dans la région voisine de Aïn Defla. Signalons que cette dernière wilaya assure près de 35% de la production nationale de ce produit. Le rendement à l'hectare aurait atteint une production record, ce qui repose le problème de stockage et de régulation de cette denrée alimentaire. D'ores et déjà, les fellahs interpellent les pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge de ce volet important de la commercialisation de la pomme de terre. Ils craignent un retour à la situation désastreuse des années précédentes où le producteur était livré à lui-même, sans aucune assistance de l'Etat. Souvent, c'est le consommateur qui en paie le prix à travers une hausse vertigineuse du prix de vente au niveau des marchés publics.