Le président Bouteflika a souligné hier à Charm El Cheikh (Egypte) l'urgence de finaliser le processus d'intégration du Nepad à l'Union africaine (UA). « Cette finalisation apparaît comme une priorité au regard de l'exigence d'assurer cohérence et cohésion à l'action continentale en matière du développement socioéconomique du continent », a affirmé le président Bouteflika dans une allocution prononcée devant la 9e session du comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargé de la mise en œuvre du Nepad. Le chef de l'Etat a également relevé, selon l'APS qui a rapporté l'information, que l'urgence à finaliser ce processus d'intégration du Nepad « réside aussi dans la nécessité de passer à une phase qualitative dans l'approche et la prise en charge concrète des grands projets régionaux structurants arrivés à maturation et souvent bancables ». Par ailleurs, le chef de l'Etat a indiqué qu'il y a cinq années, l'Afrique « avait lancé le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) comme expression concrète de sa conviction que la bonne gouvernance donnait une plus-value à ses efforts de développement et, en aucun cas, une conditionnalité et une contrainte imposées de l'extérieur ». Dans ce contexte, il a estimé que depuis son lancement, le mécanisme « devient un important acquis de tout le continent qu'il convient (...) de consolider par une amélioration de son fonctionnement et un affinement de ses objectifs afin de lui permettre de mieux servir l'Afrique et ses peuples et de le préserver de toute influence extérieure de manière à lui garder son caractère d'initiative purement africaine ». D'autre part, le chef de l'Etat a mis l'accent sur l'importance de prendre en charge « la crise alimentaire que connaît actuellement le monde et qui menace plus spécialement notre continent ». A ce sujet, il a souligné que « des efforts appréciables ont été consentis » pour le développement de l'agriculture qui a « constitué une des principales priorités de l'Union africaine ». Il a relevé, dans ce contexte, « la mise en place et le lancement du Programme global de développement agricole en Afrique (CAAPAD), soulignant qu'il n'en reste pas moins que l'Afrique, autant que le reste du monde, a été prise de court par cette crise et surtout par son acuité ». « Il en résulte que le développement de l'agriculture africaine dans toutes ses dimensions devrait être au centre de nos préoccupations et bénéficier de la coopération internationale », a insisté le président Bouteflika. A. P. S, R. N.