Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné l'urgence de finaliser le processus d'intégration du Nepad à l'Union africaine. «Cette finalisation apparaît comme une priorité au regard de l'exigence d'assurer cohérence et cohésion à l'action continentale en matière de développement socio-économique du continent», a affirmé hier le chef de l'Etat dans son intervention à l'occasion de la 9e session du Nepad à Charm el-Cheikh (Egypte). Il a relevé dans ce sens, que l'urgence à finaliser ce processus d'intégration du Nepad «réside aussi dans la nécessité de passer à une phase qualitative dans l'approche et la prise en charge concrète des grands projets régionaux structurants arrivés à maturation et souvent bancables». Il ajoute que «ce processus est également lié à la nécessité pour le continent de se doter des mécanismes et outils d'accompagnement, efficients, de ces projets tant au niveau des pays africains concernés qu'à celui des partenaires au développement impliqués». Abdelaziz Bouteflika explique que «la mise en oeuvre du Nepad devrait permettre en premier lieu de consolider la croissance économique des pays africains qui marque une tendance positive sans précédent dans l'histoire de l'Afrique post-indépendance». Le président a rappelé que la pauvreté continue à se développer paradoxalement dans un contexte macroéconomique de croissance soutenue. Le chef de l'Etat plaide dans son discours sur la nécessité d'investir dans quelques secteurs tels «les infrastructures de base, notamment les routes, l'électricité, l'agriculture et l'eau, les technologies de l'information et de la communication ainsi que les ressources humaines.» Dans le même sillage, le chef de l'Etat a rappelé aux participants à ce Sommet la menace de la crise alimentaire à laquelle fait face le monde aujourd'hui. «Nous devons également nous préoccuper de la crise alimentaire que connaît actuellement le monde et qui menace plus spécialement notre continent. (...) Il n'en reste pas moins que l'Afrique, autant que le reste du monde, a été prise de court par cette crise alimentaire et surtout par son acuité», a t-il souligné. Le président de la République appelle au renforcement du développement de l'agriculture en Afrique. «Il en résulte que le développement de l'agriculture africaine dans toutes ses dimensions devrait être au centre de nos préoccupations et bénéficier de la coopération internationale. C'est là un objectif qui interpelle aussi notre conscience et à la réalisation duquel la mobilisation et la convergence de nos efforts sont plus que nécessaires». La question liée au changement climatique a été largement évoquée par Abdelaziz Bouteflika. «Nos discussions doivent également porter sur les changements climatiques et leurs effets déjà dramatiques sur notre continent. Le choix, cette année, du thème de l'eau pour la 11e Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine est d'une grande pertinence, à cet égard.»