Un hommage particulier a été rendu hier à la mémoire du moudjahid Slimane Amirat, ancien président du MDRA, décédé il y a seize ans, au lendemain de l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, son ami et compagnon. Dans ce cadre, la fondation Slimane Amirat a organisé une cérémonie de recueillement au cimetière d'El Alia en présence de ses frères et sœurs de combat, de ses amis et de sa famille. Si Slimane Amirat, diront ses compagnons à l'occasion de cet hommage, a toujours fait preuve de mérite et de ténacité pour « être l'exemple du sacrifice », vouant à la patrie « un amour sans limite ». A celui qui avait déclaré un jour – au temps des périls – « Entre l'Algérie et la démocratie, je choisis l'Algérie », les nombreux participants à l'hommage ont appris ou réappris les vertus du militant Si Slimane, sa droiture, son honnêteté et sa ferveur dans la défense de ses idées pour placer « l'Algérie au-dessus de tout et avant tout », selon les mots de Tayeb El Watani, en recevant juste avant sa mort Slimane Amirat. Dans l'après-midi et à l'hôtel El Aurassi, un spectacle a été donné par Amine Idjer dans une adaptation libre de deux textes sur la tolérance (l'un de Voltaire, l'autre de Nicolas de Cues), spectacle suivi de chants de la chorale polyphonique sous la direction du chef de chœur, Rabah Kadam. Enfin, une décoration a été remise à Monseigneur Tessier à l'occasion de son départ en retraite, et ce, « pour saluer l'ensemble de ses engagements en Algérie ».