Le 1er juillet prochain, 17 ans auront passé depuis la tragique disparition du grand moudjahid Slimane Amirat, suite à un malaise provoqué par l'assassinat du président Boudiaf deux jours auparavant. Pour perpétuer l'œuvre de l'homme, la fondation qui porte son nom, présidée par sa veuve, s'active pour rendre service aux générations montantes. C'est dans cet objectif qu'elle organise aujourd'hui à Alger, en collaboration avec l'Institut Maghreb Europe de l'université Paris 8, un colloque intitulé «les luttes politiques et l'immigration algérienne de 954 à 1962».Ce colloque, qui durera une journée, verra la participation de plusieurs historiens algériens et étrangers. Outre les communications de qualité des habitués tels que Mohamed Harbi, Aïssa Kadri et Linda Amiri, cette journée verra, pour la première fois, la participation de deux historiens anglais. Il s'agit de Neil Mac Master et de James House. Des publications de ces deux derniers concernent la guerre d'Algérie. Zoubida Amirat, présidente de la fondation Slimane-Amirat, qui nous a reçu, est toute fière d'annoncer que l'organisation qu'elle préside travaille «sans faire de publicité». Elle a organisé plusieurs activités politiques, historiques et caritatives. C'est ainsi qu'elle est présente dans tous les événements connus par le pays. Concernant l'événement d'aujourd'hui, Madame Amirat, elle-même moudjahida, a tenu à souligner que son ambition est de récolter le maximum de témoignages pour mieux «sauvegarder l'image du défunt Amirat». Un héritage dont elle se sent fière, au même titre que ses enfants, d'ailleurs. «Ce colloque a pour objet de revenir, avec un éclairage nouveau à partir de travaux d'historiens et de sociologues, sur les engagements de l'immigration algérienne dans la lutte de libération nationale. De l'Etoile nord-africaine dans les années 20 aux mouvements sociaux des années 60/70 et aux engagements politiques actuels, en passant par la participation à la lutte de libération nationale, l'immigration algérienne a toujours été à l'avant-garde et partie prenante des combats d'émancipation sociale, culturelle et politique», écrit la fondation dans sa présentation. A mentionner que la Fondation Slimane-Amirat va organiser d'autres activités, à commencer par une rencontre sur la situation humanitaire dans les territoires sahraouis, en passant par la commémoration du décès de Slimane Amirat le 1er juillet prochain à l'hôtel El Aurassi. A. B.