La deuxième journée des travaux du 19e congrès mondial du pétrole qui se tient à Madrid, la capitale espagnole, a été marquée par l'intervention du président de l'Opep et ministre algérien de l'Energie et des Mines. En effet, le président de l'Opep a réitéré l'inquiétude des pays producteurs quant aux perspectives de la demande mondiale de pétrole et l'appel en direction du pétrole Opep. Depuis l'année dernière, les pays membres de l'Opep demandent des prévisions exactes sur la demande en pétrole dans les années à venir pour pouvoir planifier leurs investissements et répondre à cette même demande. Cette inquiétude est justifiée par les programmes de maîtrise de l'énergie qui se développent un peu partout dans le monde, le développement des énergies renouvelables et la baisse de la consommation due à la hausse des prix. Ces données pourraient avoir un impact direct sur la croissance de la demande mondiale de pétrole, et les pays de l'Opep ne veulent pas consentir des investissements sans avoir la garantie d'un marché. En clair, le président de l'Opep a plaidé hier pour « une demande future crédible », qui permettrait de justifier les investissements et de garantir un retour sur investissement acceptable. Dans un entretien accordé au journal koweitien Essayassa, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a défendu la position de l'Opep en déclarant : « Nous n'avons rien à voir avec l'actuelle flambée des cours du brut. » Et de préciser que cette hausse est due à la spéculation, à la hausse de la demande dans les économies émergentes et à la taxation des produits pétroliers dans les pays consommateurs. Exposant la position de l'Opep, son président, qui intervenait à Madrid, a affirmé que la crise des subprimes est le facteur principal de la hausse actuelle des prix, pas la crise en elle-même, mais ce qui s'est passé ensuite et qui a entraîné la chute du dollar. Avec bien sûr les problèmes géopolitiques. Jeudi prochain, une augmentation des prix n'est pas à écarter, selon M. Khelil, qui a évoqué la décision attendue de la BCE de relever ses taux d'intérêts. Ce qui affaiblirait davantage le dollar et ferait grimper les prix du pétrole. Le président de l'Opep a aussi appelé les Etats-Unis à stabiliser le dollar pour calmer les marchés.