Une journée d'étude avec pour thème « 10 ans de dialogue OTAN-Méditerranée, faits et perspectives » a été organisée, samedi à Djenan El Mithaq à Alger, en présence d'une dizaine de responsables de l'OTAN. Le vice-amiral Angel Taffala Balduz, chef adjoint des forces alliées pour l'Europe du Sud dont le quartier général est basé à Naples (Italie), apporte des éclairages sur la coopération avec les sept pays membres du Dialogue méditerranéen. Quelle est votre appréciation vis-à-vis du parcours du Dialogue méditerranéen ? Dix ans après la création du mécanisme du Dialogue méditerranéen au sein de l'OTAN, tous les partenaires engagés dans ce processus vont devoir affronter de nouvelles menaces. Comme, par exemple, le crime organisé, les armes de destruction massive, le trafic d'armes ou de stupéfiants ou l'immigration clandestine. Comment alors se fera la coopération, selon vous ? Depuis le sommet d'Istanbul de l'OTAN au début de 2004, des décisions importantes ont été prises. Elles se rapportent, à titre d'exemple, au dialogue politique avec les leaders politiques des pays du Dialogue méditerranéen. Il y a également un programme d'exercices militaires conjoints, notamment entre les forces maritimes. Y a-t-il une stratégie pour atteindre les objectifs d'intérêt commun ? Depuis le 11 septembre 2001, la coopération se situe au niveau de l'opération Endoever. C'est une opération qui donne au Dialogue méditerranéen son côté pratique. Il s'agit, face aux menaces nouvelles, d'arriver à « une commande en commun » des opérations à mener entre les membres du Dialogue méditerranéen et l'OTAN. Pour contrôler les différents bateaux qui circulent en Méditerranée, Endoever axe ses interventions multidimentionnelles sur des points stratégiques : les détroits de Gibraltar et de Syrte, le canal de Suez et le Bosphore. Le but de l'OTAN, aujourd'hui, est de créer un centre d'imagerie maritime pour la Méditerranée.