Le Front des forces socialistes a ouvert hier au complexe sportif de Chéraga les travaux de la session ordinaire de son conseil national qui se sont scindés en deux parties, la première consacrée au débat politique et la seconde dédiée aux questions d'organisation du parti et à l'évaluation de la mise en œuvre des résolutions du 4e congrès du FFS. Cette session a été également qualifiée, par le premier secrétaire du parti, de décisive pour préparer la rentrée de septembre 2008 qui « est porteuse d'échéances et d'événements importants » à la fois sur le plan politique et social. « Le parti ne doit pas être acculé à gérer dans l'improvisation et l'urgence. Nous avons besoin de lucidité et d'anticipation. Nous devons définir des axes d'action et de mobilisation dès maintenant », a indiqué dans son discours d'ouverture le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou. Evoquant la célébration des festivités du 5 Juillet, fête de l'indépendance et de la jeunesse, le même responsable politique estime qu'il s'agit « d'une occasion pour nous de réaffirmer notre devoir de militer pour rendre espoir à la population, si nous voulons avancer, nous devons arrêter d'évoquer l'histoire dans le seul but de compenser nos insuffisances, nos lacunes, et pour certains leur complicité dans ce qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui ». Karim Tabbou considère que l'expérience démocratique qui devait être dynamisée afin de devenir irréversible a été « stoppée au profit de l'option de la guerre. Les détenteurs du pouvoir ont un seul credo : discréditer les débats et donner une prime à la violence », note le responsable politique en soulignant que cette option a fini par « sécréter des structures, des concepts, des méthodes qui ont contribué à faire régresser le sens même de la politique auprès de la population ». M. Tabbou estime qu'en « voulant imposer la politique de non- débat politique ou le débat à sens unique, les architectes de la restructuration absolue de la dictature escomptent dissoudre dans le temps les différenciations politiques et le débat contradictoire, pour ne laisser en surface de la scène que les structures inféodées et soumises ». Les travaux de cette nouvelle session du CN prendront fin aujourd'hui.