Karim Tabbou, le premier secrétaire national du FFS, a, en évoquant l'anniversaire de l'indépendance nationale, le 5 Juillet, réaffirmé hier son «devoir de militer pour rendre espoir à la population» et souligné que, pour avancer, «nous devons arrêter d'évoquer l'histoire dans le seul but de compenser nos insuffisances, nos lacunes». Ce qui fait que notre expérience démocratique, qu'on devrait dynamiser pour la rendre irréversible, a été stoppée au profit de l'option de la guerre». «Les détenteurs du pouvoir ont eu un seul credo : discréditer les débats et donner une prime à la violence.» Cette affirmation habituelle du FFS, Tabbou l'a réitérée hier lors d'une allocution d'ouverture de la session ordinaire du conseil national, dont les travaux se poursuivront aujourd'hui. Une session ordinaire destinée à faire la première évaluation de la mise en œuvre des résolutions du 4ème congrès, a dit M. Tabbou, en ajoutant qu'il s'agit également d'une session décisive pour la préparation de la rentrée de septembre 2008 qui est porteuse d'échéances et d'événements importants tant sur le plan politique que social.A cette occasion, le responsable du FFS a exprimé sa conviction que «pour changer les choses, un changement de régime reste la voie la plus indiquée». S'adressant aux membres du conseil national, M. Tabbou a affirmé que le parti ne doit pas être acculé à gérer dans l'improvisation et l'urgence. «Nous avons besoin de lucidité et d'anticipation. Nous devons définir des axes d'action et de mobilisation dès maintenant. Nous nous devons d'apparaître comme une force de proposition crédible devant l'opinion et nos partenaires politiques et sociaux», a-t-il affirmé. Cette session ordinaire du conseil national est scindée en deux séances de travail, la première étant consacrée au débat politique et la seconde aux questions d'organisation du parti. M. Tabbou a, dans un résumé des activités du parti au niveau international, indiqué qu'une délégation du FFS a participé au colloque intitulé «acteurs et voie de changement» en France. Un colloque qui, a-t-il dit, «s'inscrit dans la série de rencontres en Méditerranée pour la constitution d'un réseau consacré à la problématique des droits de l'Homme et de la démocratie, question d'une urgence absolue dans cette région et source de nombreuses incompréhensions et crispations entre les deux rives». «C'est donc un angle essentiel pour s'attaquer au fossé qui ne cesse de se creuser depuis des décennies, et tout particulièrement depuis le nouvel interventionnisme occidental dans la région qui a suivi la crise de 2001.» Selon lui, cette rencontre a eu une signification politique particulièrement forte à la veille du lancement, à Paris le 13 juillet, de l'union pour la Méditerranée, estimant que «c'est un projet qui reste très discret sur les droits de l'Homme et de la démocratie». Il s'agit en outre de la tenue, le 30 juin, le 1er et 2 juillet à Athènes, du 23ème congrès de l'Internationale socialiste. Une rencontre des socio-démocrates du monde a été placée sous le mot d'ordre : solidarité mondiale et le courage de faire la différence. M. Tabbou a précisé que ce 23ème congrès a été une occasion pour proposer des solutions aux problèmes majeurs que vit l'humanité aujourd'hui, en citant le changement climatique. Pour sa part, Maammar Boudersa, un économiste, a, en abordant la situation sociopolitique et économique, dressé un tableau noir, avant d'indiquer que la solution passe par la mise en place d'une Assemblée nationale constituante, et une nouvelle redistribution des richesses nationales. A. R.