De l'argent investi pour la réhabilitation des lieux de loisirs, laissés ensuite à l'abandon. Les pouvoirs publics semblent les avoir oubliés une fois pour toutes. A chaque saison estivale, un souci énorme ronge les Constantinois ; où pourraient-ils bien aller pour jouir de quelques moments de distraction, notamment durant les longues journées caniculaires ? Existe-t-il des lieux de loisirs dans cette ville, fuie par la majorité de ses habitants, qui préfèrent passer leurs vacances au bord de la mer, ou encore dans d'autres villes plus animées Et si ces lieux existent, sont-ils en état d'accueillir une population exigeante ? Ils ne sont pas en nombre certes, mais ces lieux de distraction existent bel et bien, en dépit du fait qu'ils ne sont pas fonctionnels. C'est le cas de la piscine de Sidi M'cid, caractérisée par une dégradation qui perdure, privant ainsi de nombreuses familles de moments de détente agréables. En référence au rapport établi par la commission de la culture, du tourisme et de l'artisanat, à l'APW, « cette piscine demeure, pour des raisons inconnues, fermée aux estivants. Un laisser-aller qui a fait de ce lieu un coin de distraction pour les délinquants ». Il y a lieu de rappeler que la piscine de Sidi M'cid, inaccessible aux habitants depuis une dizaine d'années déjà, devait être rouverte aux vacanciers au mois de juin passé. Toutefois, l'investisseur auquel ont été confiés les travaux de réhabilitation, a soulevé certains problèmes qui piétinent, selon lui, sur son (re)-fonctionnement, citant, entre autres, le problème de l'eau. À l'image de celle de Sidi M'cid, 7 autres piscines connaissent aujourd'hui le même sort : un abandon flagrant qui en fait des lieux de délinquance et de criminalité. Citons, à ce titre, les piscines de Hamma Bouziane, Didouche Mourad, Aïn Abid, Zighoud Youcef, Aïn Smara, et celle du centre hippique. Les membres de la commission de la culture, du tourisme et de l'artisanat appellent les assemblées concernées à promouvoir le partenariat avec les privés pour la prise en charge de ces piscines. Par ailleurs, les différentes places publiques, comme celles de la ville d'El Khroub, de Aïn Smara, de Sidi Mabrouk inférieur (square), de La Brèche, et de la cité Boussouf, qui agrémentent l'ensemble de la wilaya, sont devenues des lieux de rencontres et de détente pour les jeunes et moins jeunes. Cependant, par manque de sécurité, d'éclairage et d'infrastructures d'accompagnement, les usagers boudent souvent ces lieux publics, qui exigent tout de même une attention particulière de la part des pouvoirs publics. D'autre part, les sites archéologiques et touristiques ne sont pas en reste, puisque le tombeau de Massinissa et les Arcades romaines nécessitent, eux aussi, plus de sécurité et d'éclairage pour recevoir les familles dans de bonnes conditions.