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Le tourisme culturel en berne à Constantine
En quête de savoir-faire pour l'activer
Publié dans La Tribune le 22 - 04 - 2010

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
«Elle a tout pour incarner un grand pôle touristique. Mais les premiers concernés par ce volet n'exhument les qualités de cette ville que pour une nécessité éphémère, occasionnelle. Il n'y a pas de quoi pavoiser. Constantine pourrait fasciner davantage, malheureusement ce n'est pas le cas. Par manque de professionnalisme ou par démission des pouvoirs publics locaux», devait apprécier un résident natif de cette contrée, et il n'est pas le seul à dénoncier cette situation.
Un patrimoine inexploité
Ce constat largement partagé, dit l'état léthargique dans lequel la capitale de l'Est est plongée quand il s'agit d'évoquer le tourisme culturel. Il va sans dire que le secteur souffle le chaud et le froid. Les traditionnels circuits culturels dont une grande partie continue de servir ne sont pas exploités à bon escient. Ponts, monuments aux morts, site romain de Tiddis, vieille ville, Tombeau de Massinissa… Et l'on s'interroge vraiment sur le rôle de l'Office local du tourisme qui, jusqu'à preuve du contraire, ne parvient pas à établir une feuille de route apte à appâter les rares visiteurs qui visitent Constantine. Encore moins l'Assemblée populaire communale (APC) qui croit que sa mission est accomplie avec les lumières habillant le pont suspendu et le monument aux morts. Quant à l'Assemblée populaire de wilaya (APW), à chaque occasion, elle promet mont et merveilles, en vain. L'ascenseur Sidi M'cid, dont la mise en marche est toujours… hypothéquée, en est une preuve parmi d'autres sur ces latences. Constantine n'a pas besoin d'un autre visage, d'une autre apparence pour faire valoir son tourisme, surtout que cette «autre apparence» serait plutôt une défiguration. Constantine revendique plutôt l'entretien de ses sites à l'abandon. Les touristes ont, théoriquement, leurs chemins balisés depuis 1895. On évoquera à cet effet le sentier creusé dans les parois du ravin, et s'étalant sur près de 2 kilomètres et qu'on appelle d'ailleurs «le chemin des touristes».
C'est Frédéric Remes, un ingénieur français, qui l'a tracé pour les visiteurs qui voulant découvrir la beauté des gorges du Rhumel.
Cet itinéraire a été délaissé, oublié. Il est vrai que, ces dernières années, l'APC, l'APW et les directions de wilaya des travaux publics ainsi que du tourisme se sont associées et ont décidé de le réhabiliter. Mais, jusque-là, on en est encore au stade des études qui seraient élaborées en partie, sans suite, apprend-on de sources concordantes. Pourtant, depuis 2008, le budget a bel et bien été alloué. Mais aucune partie ne vient relancer le débat sur la nécessité de faire avancer le projet. D'autres informations font état de l'assainissement définitif du Rhumel des eaux usées pour pouvoir ensuite entamer des esquisses de restauration. En fait, le circuit ou l'itinéraire culturel qui pourrait être économiquement exploité constitue le dernier des soucis à Constantine. Aucune initiative, jusqu'à preuve du contraire, ne dément cet état de fait. Cela est justifié par le premier concerné, c'est-à-dire la tutelle locale, qui se contente de compter en fin de saison estivale le nombre de visiteurs ayant foulé le sol constantinois, par manque d'infrastructures d'accueil. Au final, il ressort que ce sont, principalement, quelques associations qui jouent le double rôle de préservation et de guide, dès lors que la majorité des sites en manquent, pour ne pas dire en sont démunis. Relancer, ou plutôt créer le tourisme culturel à Cirta, nécessite une batterie de mesures effectives et concrètes et non de débats, conférences et autres analyses.
Laisser-aller et inaction
La ville recèle un beau relief, des sites et des monuments dont la valeur est avérée depuis des lustres. C'est le passage à l'action qui fait défaut. Refoulant sans le savoir des masses de visiteurs par manque de professionnalisme et de savoir-faire en la matière, Constantine est en train de se recroqueviller sur elle-même, se coupant du monde extérieur. En parallèle, les agences de voyages,
qui ont un rôle important, pour ne pas dire primordial, dans la promotion du secteur, se sont confinées dans la vente de billetterie et la sous-traitance avec les compagnies aériennes. «Nous accusons un déficit en guides touristiques qui pourraient prendre en charge les visiteurs», reconnaît un membre actif au sein d'une association du patrimoine.
Le manque d'imagination et de créativité sont le talon d'Achille du secteur. Pourtant, ce ne sont pas les mannes étatiques et les mesures d'accompagnement et d'aide qui manquent pour booster le tourisme.
Il faut apporter un traitement de fond à cette problématique. Revoir les prérogatives de l'office local et lui édicter certaines orientations sur sa véritable vocation sont, entre autres, suggestions pouvant redonner de nouvelles perspectives au tourisme culturel. En clair, il suffit de songer à réactiver et à réhabiliter les merveilles que recèle la cité millénaire. Un effort qui ne peut se concrétiser que par la multiplication de concertations entre toutes les parties compétentes afin d' établir des circuits qui peuvent se vendre sans grande peine et être rentabilisés. L'argent est certes nécessaire, mais pas suffisant.
Absence d'initiatives
La créativité, l'imagination et l'esprit d'entrepreneuriat sont tout aussi importants. Impérativement, l'office devrait imiter ou, à plus forte raison, copier de modèles de promotion pour les mettre en œuvre à Constantine. La société civile et les citoyens doivent être également impliqués pour faire renaître Cirta de ses cendres, intéresser les visiteurs et, ce faisant, faire de la région une destination touristique.


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