Il y a tout juste une année, le 3 juillet 2007, la famille révolutionnaire avait perdu Boualem Kanoun, grand moudjahid connu dans la wilaya IV. Le défunt était connu pour avoir confectionné des bombes durant la lutte de Libération nationale,pour les combattants de la Mitidja. Il était régulièrement en contact avec de célèbres personnalités historiques, à l'instar de Messali El Hadj, Didouche Mourad, Ben Youcef Benkhedda, Souidani Boudjemaâ ainsi que Mohamed Boudiaf. Ce dernier l'avait chargé, lors des préparatifs de la Révolution nationale, d'être l'intermédiaire entre ceux qui étaient dans le maquis et les dirigeants nationalistes de l'époque. Son fort activisme, notamment au sein de l'Organisation secrète (OS), avait poussé l'occupant français à le condamner à mort. Après l'indépendance, il était toujours disponible pour contribuer à l'écriture de « l'histoire révolutionnaire » de notre pays. Dans ce sens, la commission chargée de la collecte des données relatives à l'activité de la wilaya IV, présidée par le moudjahid Youcef El Khatib dit Si Hassan, le sollicitait pour s'assurer de la véracité de certains faits ou détails qui nécessitaient davantage de témoignages et « d'aveux ».Même chose pour les écrivains s'intéressant à l'histoire qui venaient jusque chez lui à Blida (Route de la gare) pour « transcrire » les mémoires d'avant et d'après 1954 au niveau de la Mitidja. Il continuait aussi à donner des conférences dans les universités, et ce, malgré son âge, près de 90 ans, jusqu'à son décès il y a tout juste une année. Le hasard a voulu qu'il soit né le mois de juillet et qu'il meurt le trois du même mois, date représentant le début de la colonisation française en Algérie ainsi que la proclamation officielle de notre indépendance. L'autre information « insolite » est relative à l'une de ses filles, laquelle a vu le jour un certain 1er novembre de l'année 1954, et à minuit plus exactement. Des hasards qui ne peuvent être que révélateurs en traduisant la personnalité « nationaliste » de Aâmi Boualem Kanoun. Malgré tout cela, il est mort dans la souffrance la plus rare et totale, affirmaient les responsables qui avaient daigné lui rendre visite lorsqu'il était gravement malade. Et dire qu'ils sont nombreux ses semblables qui continuent de souffrir dans l'anonymat, même en ce mois fort symbolique pour notre nation.