Les citoyens de Tizi Tamelelt, dans la commune d'Iflissen, honoreront, cet été, leur enfant prodige, le chanteur Moh Ouali Hakem. Ce dernier aura droit à un hommage évocateur, en guise de reconnaissance à un parcours empreint d'une conviction inébranlable et un attachement viscéral à la chose artistique. L'association culturelle « Yemma Akarma » en collaboration avec le comité de village compte mettre sur pied un riche programme d'activités pour la journée du 20 Août prochain. Les préparatifs de ce rendez-vous vont bon train d'autant plus que les organisateurs travaillent d'arrache-pied afin justement de fêter l'événement de manière grandiose. C'est, en somme, le souci des jeunes de Tizi Tamelelt qui veulent donner un cachet particulier à cette manifestation. Au menu de cet hommage, figure, entre autres, une exposition pour relater l'œuvre et le parcours de l'artiste. Une conférence-débat et des chorales seront également de la partie au même titre qu'une exhibition des arts martiaux. La journée sera couronnée par un grand gala artistique qui sera animé par une pléiade d'artistes. Par ailleurs, Moh Ouali s'est révélé un grand poète lyrique et romantique qui a composé des textes que ni le temps ni les vicissitudes de la vie ne pourront les faire oublier. Il commença à fredonner ses premières mélodies en 1956. Son répertoire est d'une diversité étonnante. L'auteur a chanté divers thèmes avec une rare sensibilité dans des chansons magnifiques pleines d'émotion et de subtile tendresse. Il savait bien choisir scrupuleusement les mots qu'il marie avec des sons pour en faire des œuvres palpitantes. Durant son itinéraire et partiellement pendant son émigration en France, Moh Ouali avait côtoyé d'illustres chanteurs de la musique chaâbi, à l'image de Dahmane El Harrachi et Cheikh El Hasnaoui.