Karima continue à souffrir et à faire souffrir davantage les siens. Elle est âgée de 4 ans et est issue d'une famille très pauvre. Elle est atteinte d'une maladie grave (Xéroderma pigmentasum) depuis qu'elle avait 9 mois. En effet, cette maladie congénitale à transmission autosomique récessive condamne la petite Karima à rester dans le noir, car elle ne supporte ni l'éclairage électrique ni la lumière naturelle. Ainsi, elle demeure emprisonnée au fond des ténèbres d'une petite maison dépourvue de toutes les conditions de vie, obligeant, à tour de rôle, les membres de sa famille à rester enfermés avec elle. La souffrance s'aggrave davantage quand elle pleure toute la nuit sous l'effet de la douleur et empêche le reste de la famille de dormir. Cliniquement, elle présente des taches de rousseur sur tout le corps avec des kératoses sur le visage. Selon le docteur Belmkahel de l'hôpital militaire d'Oran, cette maladie qui dégénère en bourgeonnements sur différentes parties de son corps nécessite, à chaque fois, l'ablation de ces bourgeons. Selon Kriker Zerrouk, père de la fille malade et habitant la daïra de Khemisti, dans la wilaya de Tissemsilt, la même maladie avait coûté la vie à la sœur de Karima à l'âge de 14 ans. Il nous a montré ses deux autres sœurs et son frère qui commencent à présenter les mêmes signes cliniques que Karima sans qu'il puisse faire quelque chose, car il a tout vendu et tente cette fois-ci de vendre la maison qui les abrite afin de couvrir les frais induits par les soins de sa petite fille. La situation critique de cette famille a été décrite précédemment dans notre journal ; malheureusement, le père de la pauvre Karima nous a déclaré qu'aucun soutien ne lui a été accordé. Cette pauvre famille crie si fort et prie toute âme charitable de lui apporter son aide afin de sauver Karima et le reste de sa progéniture.