Cette année, les résultats à l'examen du brevet de l'enseignement moyen (BEM) démontrent une progression de l'ordre de 3,93 points par rapport à ceux de juin 2007, où le taux de réussite était de 44%. Le taux de réussite à l'examen du BEM pour l'année scolaire 2007-2008 s'élève à 47,93%, tandis que celui relatif à l'admission en première année secondaire est de 64,44%, selon les chiffres annoncés, hier, lors d'une conférence de presse, par le secrétaire général du ministère de l'Education, Boubekeur Khaldi. Sur un total de 570 292 candidats, 273 337 ont réussi à cet examen. Mieux, pas moins de 47,63% des lauréats ont obtenu leur BEM avec mention, soit 52 586 élèves, ce qui est, selon M. Khaldi, « un indicateur de qualité du BEM 2008 ». Il est à relever que 310 élèves ont réussi leur passage au lycée avec mention excellent. La meilleure moyenne au niveau national (19,33/20) a été obtenue par Behoune Abdelaziz de Berriane (wilaya de Ghardaïa). L'analyse des chiffres, selon le sexe, démontre par ailleurs une certaine domination de l'élément féminin, qui a enregistré 59,55%, soit 162 796 lauréates contre 40,45% candidats du sexe masculin, soit 110 541 lauréats. Le taux de réussite à l'examen du BEM enregistré par les filles est meilleur de 19,10 points. M. Khaldi, faisant un comparatif avec les neuf dernières années, a indiqué que « le taux de cette année est le meilleur sur cette période ». Il a relevé « une disparité », citant la wilaya de Sidi Bel Abbès qui a enregistré le meilleur taux de réussite avec 70,79%, tandis que le plus faible taux, 15,12%, a été enregistré dans la wilaya de Tamanrasset. Pas moins de 34 wilayas ont amélioré leur taux par rapport à celui de l'année passée entre 0,80% (Médéa) et 20,05% points (Mascara), alors que 14 wilayas ont vu leurs taux régresser par rapport à 2007. Pour ce qui est de l'admission au lycée, elle a atteint 64,44% des élèves de 4e année moyenne. Parmi les admis, plus des trois quarts ont obtenu le BEM, soit 367 477 élèves. Ce qui donne une progression de 9,64 points par rapport aux résultats de juin 2007 (54,8%). Deux wilayas, Tamanrasset et Béchar, ont enregistré des taux inférieurs à 50%. Concernant le taux de réussite au niveau des écoles privées, il est de 32,65%, tandis que 30,09% des candidats libres ont obtenu leur brevet. Pour M. Khaldi, « ce résultat est le fruit des efforts et contributions de tous les acteurs de la famille de l'éducation, à la faveur de l'application d'une série de mesures efficientes ». Des mesures axées sur de trois pôles d'intérêt : la réforme pédagogique, les ressources humaines et les mesures d'appui à la scolarisation, explique t-on. Quant au taux national de réussite aux examens des deux sessions de fin de cycle primaire 2007-2008 pour la 5e année (nouveau système) et la 6e année (ancien système), il s'élève à 54,80%, tandis que le taux de passage en 1re année moyenne est de 91,87%. Pas moins de 80,74% des élèves du nouveau système ont accédé en classe supérieure, alors que tous les élèves de l'ancien système ont bénéficié d'un passage systématique, conformément à la décision du ministère de l'Education nationale, qui s'inscrit dans le cadre de la réforme du système éducatif. Biskra vient en tête de liste avec un taux de réussite de 68,99%, suivie de la wilaya de Bouira avec 67,87% et de celle de Constantine avec 65,41%. Interrogé sur les mesures prises en vue d'accueillir les admis des deux sessions dans de meilleures conditions, M. Khaldi a souligné que tous les moyens ont été mobilisés à cet effet, ajoutant que le problème qui se pose réside dans la manière d'accueillir ces admis qui ont suivi deux parcours scolaires différents. S'agissant des élèves de l'ancien système, plusieurs mesures ont été prises à leur égard, comme l'ouverture de classes issues des deux régimes, pour ne pas faire de distinction entre élèves, outre le choix des meilleurs enseignants, a-t-il ajouté. Le ministère a également décidé l'organisation de cycles de formation à partir de septembre au profit des enseignants qui prendront en charge ces élèves dans les domaines de la cohésion scolaire.