L'état dans lequel se trouve la station de bus de la ville de Bordj Ménaïel suscite répugnance et désolation chez tous les voyageurs qui la fréquentent. En effet, la station ne peut pas contenir un nombre aussi important de voyageurs et de bus, qui viennent des communes limitrophes, vu son exiguïté. L'état de dégradation des quais et la chaussée sont tels qu'ils dissuadent de voyager. En plus de cela, les quelques abribus qui y existent sont squattés par des jeunes qui les ont transformés en boutiques pénalisant ainsi les voyageurs en les obligeant à attendre le transport en dehors des abribus au soleil pendant les journées de canicule. En outre,les baraques illicites érigées çà et là en plaques de zinc et en béton dans les quatre coins de la station et tout au long du boulevard menant vers le centre-ville ainsi que les ordures jonchant le sol de la station entravent la circulation piétonne et offrent un décor de bidonville. Le gérant de ladite station se plaint de cette situation auprès des autorités locales depuis des années, mais il n'a trouvé aucune oreille attentive à ses doléances. Son projet de construction d'une station moderne qui réponde à toutes les normes semble buter sur des lenteurs bureaucratiques inexplicables, croit-on savoir. Il aurait lui-même saisi les autorités concernées à plusieurs reprises au sujet du squat de ces lieux, mais en vain. Cette anarchie a même généré une situation d'insécurité à l'intérieur de la gare. Car selon de nombreux témoignages, beaucoup de voyageurs sont parfois agressés ou malmenés dans cet espace.