Il faudra attendre une dizaine de jours pour savoir qui du consortium Petrofac (Grande-Bretagne)-IKPT (Indonésie) ou du consortium SnamProjetti (Italie)-Chyoda (Japon) remportera le projet de réalisation du nouveau train de GNL d'Arzew (projet de Gassi Touil). En effet, l'ouverture des plis des offres commerciales, qui a eu lieu hier en fin d'après-midi au siège de Sonatrach, n'a pas permis de départager les deux concurrents. Sur les quatre sociétés et consortiums qui avaient été sélectionnés durant la phase technique, seuls trois concurrents ont été retenus pour faire des offres commerciales. La société américaine KBR ayant été éliminée pour n'avoir pas répondu aux exigences formulées par la Sonatrach, selon l'un des négociateurs de la compagnie nationale. Le consortium mené par Petrofac a proposé une capacité de production de 13 224 tonnes par jour pour un prix de revient de 55 000 dinars la tonne. Ce qui donne une capacité de production totale par an de 4,3 millions de tonnes. Au total, et toutes monnaies confondues, le projet coûterait plus de 241 milliards de dinars, soit environ 3,897 milliards de dollars au taux arrêté pour le projet. Le consortium Snam Projetti-Chyoda a proposé une capacité de 14 800 tonnes par jour pour un prix de revient de 61 000 dinars la tonne. Ce qui donne une capacité de production totale par an de plus de 4,6 millions de tonnes. Le projet coûterait plus de 281 milliards de dinars, soit environ de 4,55 milliards de dollars. La société française Technip a proposé une capacité de 14 800 tonnes par jour pour un prix de revient de 75 000 dinars la tonne. Ce qui donne une capacité de production totale par an de 4,88 millions de tonnes. Au total, le projet coûterait plus de 366 milliards de dinars, soit environ 5,92 milliards de dollars. Le classement final a placé Petrofac en premier, suivi de Snam Projetti et Technip en troisième position.Toutefois, et comme le consortium composé de Petrofac-IKPT n'a pas ramené du constructeur des garanties et que les deux critères arrêtés pour la sélection étaient la capacité de production garantie et le coût de la réalisation, il a été donné un délai de 10 jours à Petrofac pour fournir la garantie et se voir attribuer le marché. En cas de défaillance, le marché sera attribué au consortium composé par la Snam Projetti et Chyoda. Officiellement, la Sonatrach a considéré que vu « la capacité de production de GNL exigée par Sonatrach, de l'ordre de 4,3 millions de tonnes par an, un délai de 10 jours est accordé à Petrofac afin de fournir toutes les garanties pour atteindre cette production, avec un prix n'excédant pas les 55 000 dinars la tonne le coût de réalisation ». Dans le cas où cette garantie n'est pas assurée, le marché sera attribué au deuxième classé. Le nouveau train de GNL doit être réalisé dans un délai maximum de 50 mois et il sera financé à 100% par la Sonatrach. Selon le vice-président aval de Sonatrach, M. Feghouli, « la réalisation de ce train de GNL à Arzew vient en complément de celle du Megatrain de GNL de Skikda, de 4,5 millions de tonnes par an, et dont les travaux avancent considérablement ». Il faut rappeler que le train de Skikda est réalisé par la société américaine KBR. Pour le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, le train de Skikda, qui entrera en production en 2011, et le nouveau train d'Arzew, en 2012, permettront à l'Algérie de rester leader dans le commerce mondial du GNL.