Seules quelques institutions publiques, à l'instar de la direction de la jeunesse et des sports, de l'entreprise Sonatrach et des œuvres sociales de l'administration de la wilaya, organisent, pour cet été, durant les mois de juillet et août, des colonies de vacances pour des enfants du Sud. La DJS indique que 1200 enfants, âgés entre 7 et 14 ans et qui viennent de toutes les communes de la wilaya, choisis sur la base du critère de l'indigence par la direction de l'action sociale, partiront cette année pour une durée de deux semaines sur les côtes de l'ouest du pays (Aïn Témouchent et Mostaganem), de l'est et du centre (Skikda, Béjaïa et Boumerdès). Mais la société Sonatrach organise également une colonie de vacances à l'ouest en faveur de 80 enfants de Béchar, dont 30 ont été pris sur ce quota par la wilaya pour les enfants des communes reculées. Quant aux services des œuvres sociales de la wilaya, qui traditionnellement organisaient dans le passé au profit des enfants de tous les fonctionnaires un camp de vacances à Aïn Turck (Oran), ne sont plus en mesure, au cours de ces dernières années, de le faire, se contentant de faire profiter une trentaine de familles de fonctionnaires seulement. Le motif invoqué pour cette diminution drastique du nombre de colons serait directement lié à des restrictions budgétaires, selon le responsable des œuvres sociales. Les 3% de la masse salariale du budget de l'Etat, dégagé au cours de chaque exercice budgétaire pour le fonctionnement des œuvres sociales, sont consacrés à d'autres activités. Parmi celles-ci, le responsable cite : le soutien à la restauration des agents fonctionnaires (à un prix modique de 30 DA le repas), aux primes de scolarité octroyées, aux aides financières distribuées au cours d'événements (circoncision, mariage, omra, décès, soutien financier aux malades chroniques, prêts plafonnés à 30 000 DA, distribution de cadeaux à l'occasion de la Journée du 8 mars, facilité de vente de produits électroniques et électroménagers, etc.). Ces aides, affirme le responsable, grèvent lourdement « ce petit budget » de 300 millions de centimes, calculé sur la base des 3% de la masse salariale. Alors les enfants des 900 fonctionnaires des services de l'administration déconcentrée de l'Etat attendent toujours l'embellie financière pour pouvoir partir en colonie, dont ils n'ont qu'une vague idée à travers l'écran de télévision.