Le Front des forces socialistes (FFS) exprime sa solidarité avec les enseignants contractuels, en grève de la faim depuis lundi. Réagissant par le biais d'un communiqué signé par le secrétariat national chargé des relations avec les mouvements sociaux, le plus vieux parti de l'opposition dénonce vivement « le silence des autorités » et appelle par là même à « une prise en charge urgente, sérieuse et efficace » de l'ensemble des revendications des grévistes. Le FFS estime que si ces enseignants contractuels ont eu recours à la grève de la faim, c'est parce qu'ils n'en peuvent plus. Ils sont restés plusieurs mois sans salaires. Saluant leur engagement pour la satisfaction de leurs revendications qu'il qualifie de « justes et légitimes », le FFS trouve condamnable l'attitude des autorités concernées. « Au lieu d'engager une médiation immédiate et responsable, les autorités pratiquent une politique violente de mépris et d'arrogance. » Le parti d'Aït Ahmed ira jusqu'à considérer la tutelle politique et administrative comme « déshumanisée et déshumanisante ». Les enseignants contractuels, dont le nombre dépasse les 40 000, ont entamé lundi une grève de la faim illimitée afin de faire valoir leurs droits socioprofessionnels. Un nombre important de cette catégorie d'enseignants exerçant au niveau de tous les paliers est employé en qualité de suppléants depuis plusieurs années. Ils réclament ainsi leur intégration. Mais le ministère de l'Education nationale ne semble pas près d'accéder à cette revendication. Même s'il avait annoncé, il y a quelques semaines, son programme de recrutement de 26 000 fonctionnaires à la faveur de la rentrée scolaire prochaine.