Notre consoeur Yamina Zerrouk compte désormais parmi les étoiles du ciel. Le sourire ineffable de Yamina, Mina pour les intimes, hantera pour toujours la maison de la presse Tahar Djaout. Elle a été inhumée hier dans l'après-midi au cimetière Sidi M'hamed, sur les hauteurs de Bouzaréah. Auparavant, dans la matinée, une cérémonie de recueillement avait été organisée à l'aéroport Houari Boumediene. Le cercueil arrivait en provenance de l'Hexagone, où Yamina avait été admise à l'hôpital parisien de Beaujon, il y a une année, pour soigner son cancer. La nouvelle de sa disparition est tombée lundi dernier, tel un couperet, sur les membres de sa famille et ses collègues de la presse. La levée du corps a eu lieu au domicile familial, sis lotissement 14, rue El Ghazali (ex-Dumas) à Bouzaréah. Il était 14h20 lorsqu'une ambulance transportant la dépouille mortelle de Mina arrivait sur les lieux de l'enterrement. Une foule nombreuse avait tenu à l'accompagner à sa dernière demeure. On pouvait remarquer la présence des éditeurs de presse, des journalistes, des hommes de culture, mais aussi des anonymes. Côté officiels, seul Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, était présent. Regards dérobés, visages ravinés par la douleur, les membres de la famille et amis n'en revenaient toujours pas ! De nombreuses personnes interrogées s'accordent à louer les qualités humaines et professionnelles de « cette enfant au sourire inaltérable ». « On l'aimait beaucoup, on continue toujours de l'aimer. Notre satisfaction est la place de Mina dans le monde de la presse », témoigne dignement Sadek Zerrouk, son frère. Un autre proche de la famille Zerrouk se rappelle des années 70-80, quand Yamina faisait les beaux jours de la Chaîne III. « Elle était incontestablement inimitable », ajoute-t-il. Son oncle raconte sa dernière entrevue avec cette figure de la presse nationale. « C'était il y a presque une année. Je l'ai rencontrée au volant de sa voiture, se plaignant d'avoir des douleurs au colon », se souvient-il, peiné. La revue Onoutha et l'association Femmes en communication (FEC), dans laquelle Mina occupait le poste de coordinatrice de projet en matière de développement de la communication, lui rendront aujourd'hui à 13h à la Maison de la presse Tahar Djaout, un dernier hommage.