Photo : Sahel Par Amirouche Yazid Décédée lundi dernier en France, la journaliste Yamina Zerrouk, appelée affectueusement Mina par les gens de son milieu, a été enterrée hier en début d'après-midi au cimetière Sidi M'hamed, à Bouzaréah. En plus de la famille de la défunte, on notait la présence de quelques professionnels des médias, éditeurs et journalistes, qui ont tenu à accompagner Mina à sa dernière demeure. Côté officiel, il n'y avait que le ministre dela Solidarité M. Djamel Ould Abbes, arrivé sur les lieux quelques minutes avant l'enterrement. Une cérémonie de recueillement a été organisée au niveau de l'aéroport d'Alger en présence d'un représentant du ministère de la Culture. Dans la cour de la maison des Zerrouk, la douleur et la tristesse n'ont pas eu raison des membres de la famille, restés dignes. Son frère racontait les péripéties de son déplacement à Paris pour être au chevet de sa sœur. «Elle s'est rendue en France pour une courte mission. Alors qu'elle a eu un malaise, elle n'a rien laissé paraître au point que, quand je l'ai eue au téléphone, elle dégageait de la bonne humeur et une bonne forme.» C'était ça son caractère, elle ne reculait devant rien, témoigne un proche de Mina. Les funérailles de l'ancienne journaliste de la Chaîne III de la radio nationale et fondatrice de la revue Ounoutha, au début des années 90, étaient entourées de marques de reconnaissance, de respect et de considération que s'échangeaient les présents. Ses proches, ses voisins et ses anciens amis de classe au lycée comme à l'université ne disent que du bien à propos de Mina Zerrouk. Des paroles et des témoignages qui confirment la valeur, la droiture et l'engagement sans faille de la femme. Un engagement qui a amené Mina à exercer le métier de journaliste à la radio nationale pendant 15 ans, de 1974 à 1989, après avoir obtenu une licence en sciences de l'information. Attachée également au milieu universitaire, Mina Zerrouk était titulaire d'un magistère en sciences politiques et relations internationales. Mina avait également défendu les droits de la femme, en Algérie et ailleurs. Son parcours de militante de la condition féminine est riche avec ses nombreuses participations à des séminaires et autres conférences traitant de ce sujet. Jusqu'au bout, elle était restée celle qui ne fléchissait devant aucun obstacle. Pas même devant sa maladie que personne n'avait devinée. Seule la mort a eu raison d'elle.