Le Front Polisario ne croit pas pas à "la faisabilité d'un Maghreb prospère et en paix" sans l'indépendance du Sahara occidental, a déclaré lundi un responsable du mouvement indépendantiste, cité par l'agence algérienne de presse APS. Les chefs de la diplomatie des pays du Maghreb se sont réunis le 18 février à Rabat pour redynamiser l'Union du Maghreb arabe (UMA) et ont décidé d'un sommet de l'Algérie, du Maroc, de la Mauritanie, de la Tunisie et de la Libye avant la fin de 2012. "Nous ne croyons pas à la faisabilité d'un Maghreb prospère et en paix, tant que le Maroc refuse de respecter les frontières de ses voisins et occupe une partie de notre pays", a déclaré le chef de la diplomatie sahraouie Mohamed Salem Ould Salek. Créée en 1989, l'UMA est restée lettre morte en raison notamment de divergences entre Alger et Rabat sur l'avenir du Sahara Occidental, annexé depuis 1975 par le Maroc. Rabat propose une large autonomie de cette ancienne colonie espagnole avec un gouvernement et un parlement locaux, sous sa souveraineté. Le Polisario, soutenu par l'Algérie, rejette le plan marocain et réaffirme "le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination" via un référendum. "Le Conseil de sécurité (de l'Onu) assume une lourde responsabilité de la continuation des souffrances des Sahraouis et de la situation explosive et dangereuse dans la région", a ajouté M. Ould Salek. Le Maroc avait annoncé à l'occasion de la réunion ministérielle régionale du 18 février que le prochain round des pourparlers informels sur le Sahara occidental sous l'égide des Nations unies se déroulerait du 11 au 13 mars à Manhasset, dans la banlieue de New York. Dimanche la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait déclaré à Rabat que les Etats-Unis étaient favorables à une solution "mutuellement acceptable" au Sahara occidental. Mme Clinton a souhaité un rapprochement entre le Maroc et l'Algérie, et appelé à une plus grande coopération entre les deux voisins notamment dans le domaine de la sécurité.