Le quatri�me round de n�gociations entre le Front Polisario et le Maroc s�est ouvert, hier, � Manhasset, dans la banlieue de New York. Le Maroc, par la voix de son ministre de l�Int�rieur, s�attelle � saborder ce processus en tentant d�imposer son �plan d�autonomie�. Une situation d�nonc�e par le ministre des Affaires �trang�res sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Comme � son habitude, Rabat souffle le chaud et le froid. Le Maroc, qui prend part depuis hier au quatri�me round de n�gociations de Manhasset, tente, une nouvelle fois, d�imposer son �plan d�autonomie� au Sahara Occidental. �Le Maroc n'accepte que l'autonomie et rien d'autre que l'autonomie �, a d�clar� Chakib Benmoussa, le ministre marocain de l'Int�rieur, cit� par l'agence marocaine de presse Map. Le ministre de l�Int�rieur, qui dirige la d�l�gation marocaine � Manhasset, a qualifi� ce plan �de plate-forme r�aliste pour un r�glement d�finitif du conflit du Sahara�. Une h�r�sie puisque la proposition marocaine ne prend pas en compte le principe d�autod�termination du peuple sahraoui ni m�me l�organisation d�un r�f�rendum sous l��gide des Nations unies. Un fait accompli d�nonc� avec vigueur par Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires �trang�res sahraoui. �Le Maroc tente de conditionner ces n�gociations afin de l�gitimer ce qui est appel� plan d�autonomie. C�est une situation que nous ne saurons accepter�, a d�clar�, hier, le chef de la diplomatie sahraouie au cours d�une conf�rence de presse anim�e au si�ge de l�ambassade de la RASD � Alger. Mohamed Salem Ould Salek a �galement d�nonc� les man�uvres militaires marocaines op�r�es dans le sud des territoires occup�s du Sahara Occidental ainsi que les r�cents achats d�armements. Des d�monstrations de force que le Maroc a voulu faire co�ncider avec le 4e round de n�gociations. �Tous ces indices prouvent l�absence de volont� politique du c�t� marocain qui ne souhaite qu�une reprise du conflit arm�. L�autre partie rejette toute solution pacifique�, a soulign� le ministre sahraoui. Ce dernier a insist� sur la responsabilit� de la France et de l�Espagne, �principaux alli�s du Maroc� en cas de conflit arm�. Mohamed Salem Ould Salek a dit esp�rer un changement d�attitude de Zapatero suite � la r��lection de son gouvernement.